Ballade aux grenadines


petit voyage fait à bord d'un voilier de location en décembre 2002

ballade aux grenadinesAprès 9 heures de vol, nous sommes arrivés dans l’ile de Saint Vincent des Grenadines
accueillis par notre chauffeur Harold qui nous a conduit dans son mini-bus à la marina de
Blue Lagoon prendre possession de notre voilier de location du nom de Péthio.
Après une journée de perdue en tracasserie administrative pour y retrouver une valise contenant les cannes à pêche ainsi que les planches de kites-surf nous larguons enfin les amarres à 6 heures du mat pour rejoindre la première des île : Béquia ( prononcer Béquoué ) ou nous arrivons 1 h 30 plus tard pour prendre notre premier bain dans une eau à 28°…
Petite histoire de Bequia : toujours été liée à la mer. Grand centre de pêche à la baleine au 18e Siècle, cette île attira de nombreux marins surtout écossais et français. Autre spécialité de l'île, la construction navale.

Les matériaux et les techniques pour la construction des navires se transmettent de génération en génération. Réputés au temps passé pour la construction de goélettes, les habitants de Bequia construisent encore aujourd'hui des bateaux, de pêche en particulier.
Après une courte visite cette l'île et l'achat de quelques fruits et légumes dans un petit marché local, nous levons l'ancre direction de Mustique ( l'île de Mike Geager et David Bowie ou autre Elisabeth… ) ou nous arrivons 2 heures plus-tard.

Nous mouillons dans la Britania Bay, petite visite à terre et passons la nuit sur place.

Le développement de cette île date des années 1970. Moustique est une île privée administrée par une société dénommée "The Mustique Company", qui gère entièrement les infrastructures de l'île. L'on devient actionnaire de la société en construisant une villa sur l'île. Des personnalités issues du monde des affaires, du show-bizz et des maisons royales possèdent une villa sur l'île Moustique ce qui lui procure une certaine renommée de jet-set internationale.

Le lendemain, nous levons l'ancre pour Canouan, navigation sans problème au portant, un Barracuda s'est prit dans nos lignes, après un court séjour à bord du cockpit de notre voilier, celui-ci nous échappe et repart à l'eau sans même s'être présenté ou même nous dire-au-revoir.

Arrivés à Canouan, comités d'accueil, besoin de Langoustes ? combien ? donne moi 40 US$ pour mes 4 grosses lobsters. ( elles font environ 2 kg pièce ..) ok pour nous ( dire qu'en France à cette saison la langouste vivante se négocie à prêt de 60 € le Kg .).

Donc repas de soir Langoustes grillées..
Du grand centre de pêche au début du 20e Siècle, il ne reste plus actuellement que quelques pêcheurs et cultivateurs.
Au N de l'île, le mont Royal, culminant à 260 mètres, offrant une magnifique vue sur les îles avoisinantes. Très belles plages dont la plage de Charlestown Bay.

Le lendemain nous plongeons du bateau pour notre bain matinal à 7 heures du mat et dans une eau limpide à 28° et départ pour les Tobagos-cays, quatre cailloux perdu derrière la barrière de corail du fer à cheval.
Les Tobago Cays sont donc composés de quatre îlets inhabités (Petit Rameau, Petit Bateau, Baradal et Jamesby) protégés de l'Océan par le récif corallien du "Fer à Cheval" (Horseshoe Reef). Les plages sont magnifiques, l'eau limpide aux couleurs incroyables et le monde sous-marin spectaculaire.

Les Tobago Cays sont classés Parc National ; toute pêche y est interdite ainsi que le ski nautique, le jet ski, et le jet d'ordures. et une attention particulière doit être apporté au corail .
Jef s'est donné au kites-surf pendant la matinée puis, repas du midi avecses exclamations habituelles ( quoi on mange encore de la langouste !) puis c'est une plongée sur la barrière de corail du fer-à-cheval.

Après un visite remarquée aux poissons Perroquets, Chirurgiens, Anges, Demoiselles ou autre tropicaux qui devaient se dire que foute ces humains dans mon aquarium., nous nous sommes rendus sur la petite île de Petit Bateau prendre quelque photos du lagoon.
Petite navigation sous génois seul, nous passons par le nord de Mayerau pour atteindre le mouillage de Upper Bay que nous atteignons vers 16 heures.
Après un bain dans une eau toujours aussi glaciale, nous débarquons pour une petite visite cette île profondément marquée par la présence du père Divonne, dominicain Français qui, durant une vingtaine d'années, a évangélisé les îliens. Il a notamment supervisé la construction d'un récupérateur d'eau de pluie pour la consommation des habitants.

Après une bonne nuit de sommeil et notre bain matinal vers huit heures, nous levons l'ancre destination Union.
Deux grains plus tard, nous arrivons à Union et mouillons derrière la barrière de Corail, comité d'accueil, besoin de Ice, Lobster ? combien les lobsters ?, 7 Us $ la livre, trop cher, à Canouan c'était 40 US les 4 grosses langoustes, bon OK je te fais les 3 lobsters pour 20 US $ (sans commentaires)...

Donc débarquement à Clifton et nous recherchons un Cyber pour faire parvenir au plus vite nos mails
Union : cette île est vallonnée avec au S le Mont Taboi culminant à 304 mètres (point le plus haut des Grenadines). La construction de l'aéroport a nécessité la création d'une langue de terre artificielle obtenu par le ralliement d'un îlot corallien à la terre. Cette construction de l'homme se voit clairement lorsqu'on arrive par le N.
Après avoir réceptionné Agnès et Cédric, nous mettons le cap plein sud afin de passer entre Morpion et Punaise, deux petites îles de sable, la plus grande faisant à peine quinze mètres de long et coiffée d'une paillote.

Nous jetons donc l'ancre au sud de Morpion et débarquons à terre pour une séance de photos et continuons sur Petit Saint Vincent pour déjeuner.

PSV : Petit Saint Vincent, également appelée PSV, est une île privée de renommée internationale grâce aux efforts de Haze Richardson et son ancien associé Doug Terman. Après une carrière dans l'US Air Force et grâce à la rencontre de Willis Nichols, le trio décida d'acquérir une île dans les caraïbes. Cette association donna naissance à l'un des hôtels les plus prestigieux dans le monde, le Petit St Vincent Resort.

Vers 14 heures nous levons l'ancre pour faire notre entrée dans la première île des Grenadines de Grenade : Cariacou , nous faisons notre entrée à Hillsborought, passage dans un premier bureau des douanes, puis le bureau de l'immigration, puis retour aux douanes et paiement d'une troisième taxe..
Plus d'une heure de paperasse.. , nous levons l'ancre, et, passons sagement entre Cariacou et Sandy Island et jetons l'ancre pour la nuit dans le mouillage de Tyrell-Bay.

L'île de Cariacou était déjà habitée par les indiens Arawaks et Caraïbes
avant l'arrivée des premiers colons français qui y chassaient la tortue. De nombreux noms français ou créoles témoignent de cette occupation qui favorisa la construction de voies de communication et des fortifications construites pour se défendre des anglais. Ce sont finalement les anglais qui s'emparent de l'île au 18e siècle avant de la céder à un écossais qui y développa la culture de canne et de coton, la construction de bateaux et la
contre-bande.

L'île de Cariacou est la plus grande des Grenadines. Vallonnée, elle offre des collines verdoyantes, de belles plages de sable blanc mais surtout de magnifiques paysages sous-marin.

Le lendemain 9 heures, nous partons pour Ronde Island, une île perdue entre Cariacou et Grenade, nous y jetons l'ancre le temps d'un repas et repartons pour la grande île de Grenade.

Vers 16 heures, la ligne de traîne part, après quelques efforts nous en sortons un beau thon d'environs huit Kg, puis 15 mn plus tard la ligne repart et nous ressortons une belle Carrange , estimant que cela suffit, nous rangeons les lignes.

Nous mouillons pour la nuit dans la fournaise du lagoon de Saint George's harbour , descendons à terre pour faire des courses au food-land et un petit tour au club nautique où nous négocions une excursion de 4 heures pour le lendemain matin au prix de 75 US $.

L'île de Grenade a un charme romantique, elle ressemble, vue du large à une émeraude posée sur la mer, elle est communément appelée l'île aux épices, Grenade fut colonisée par les français pendant 100 ans qui arrivèrent sur l'île depuis la Martinique. Ils gagnèrent la sympathie du chef caraïbe et fondèrent une petite colonie en échange de cadeaux et d'eau de vie. Mais la bonne entente se détériora et les Français massacrèrent les indiens.. On raconte que pour échapper à leurs poursuivants, les 40 derniers Caraïbes traqués par les Français se jetèrent à la mer d'une falaise sur la côte nord, à Sauteurs.

Puis les rivalités Franco-Anglaise se durcirent et l'île changea trois fois de mains. Le traité de Versailles de 1783 donna définitivement l'île aux Anglais.

Les Français introduisirent la canne à sucre, le tabac et le coton, les Anglais la cannelle et le cacao puis le Capitaine Blaye y planta l'arbre à pain ( les révoltés du Bounty ) afin d'y nourrire les esclaves.

A notre époque Grenade est la deuxième productrice de noix de Muscade et exporte toujours le Cacao, la Cannelle, la girofle, le gingembre et le poivre par contre la production de café n'est pas exportée.

Pour finir ce petit exposé, nous avons visité la Capitale St George's campée dans un décor de collines verdoyantes qui descendent vers une mer très bleue, une partie de la ville est séparée par le fort St George's sur son versant s'accroche des maisons aux toits vermillons, entourées de petits jardins rutilants, et dominé par des clochers d'églises. Saint George's est une charmante cité sillonnée par des rues tortueuses et très pentues aux maisons colorées. Mais c'est une véritable fournaise, la chaleur y est à peine supportable car les alizés sont inexistants sur ce versant de l'île.

Donc après notre excursion en mini-bus et la visite de l'île nous avons fait les pleins et sorti le bateau du lagon pour jeter l'ancre au sud de Saint George's afin de prendre un dernier bain de mer et pouvoir partir en fin de nuit et revenir vers Clifton harbour dans l’île d’ Union.

Après une nuit pleine de grains, nous levons l'ancre à 5 H 30 du mat, navigation le long de Grenade au près entre les grains violents, nous atteignons le nord de l'île, là nous sommes accueillit par une mer très formée et le vent dans le pif.

En passant au dessus du volcan sous marin au large de l'île ronde, la mer est devenue très forte, puis plus calme sous le vent de Cariacou mais toujours le vent dans le pif.

En arrivant au plus près d'Union, une famille de dauphins nous a fait la fête, puis après 10 heures de navigation nous jetons l'ancre dans le mouillage de Clifton afin d'y passer la nuit , allez à un concert de steel-band au Lambi et partir le lendemain matin pour les Tobago-Cays..

Les Tobago Cays le retour.. Dès notre arrivée, Mister Blate nous rattrape, vous m'avez promis de m' acheter mes langoustes.. , oui mais à pas cher car nous les payons 10 US pièce. après mainte discussion, nous obtenons un prix de 75 US pour 3 langoustes de plus de 3 Kg pièce. que nous mettons à cuire dès le soir venu, en plusieurs fois car elles sont tellement grosses qu'elles ne rentres pas dans le barbecue.

Le lendemain nous retournons sur la barrière de corail rendre visite à nos amis poissons, puis c'est le départ pour Mustique, que nous abandonnons à cause d'une panne de moteur et de vent dans le pif.

C'est en tirant des bords au plus près que nous mouillons à Amiralty Bay de Béquia et réparons le moteur ( Bateau de location mal entretenu.) .

Nuit au mouillage de cette île puis petite visite aux îliens et en début d' après midi nous levons l'ancre pour regagner le Lagoon Blue de Saint Vincent.

Cette île fût connue sous le nom de "Hairoun" au temps des indiens Arawak. Peu avant la redécouverte de l'île par Christophe Colomb le jour de la Saint-Vincent en 1498, les indiens Caraïbes avaient conquis l'île. Profitant de l'abri naturel que leur offrait la végétation épaisse sur les reliefs, ils s'opposeront longtemps à toute installation de colons européens. En 1675, un navire transportant des esclaves noirs fit naufrage au large des côtes.
Seuls quelques esclaves survivront en se mêleront au indiens caraïbes pour former la race des Black Caribs (caribéens noirs) rapidement rejoints par d'autres esclaves évadés des îles avoisinantes.
Les caribéens jaunes "Yellow Caribs" d'origine accepteront l'implantation de français en échange de leur protection. Les français s'emparèrent de l'île en 1779 jusqu'au Traité de Versailles qui la rendit à l'Angleterre en 1783.
En 1795 les caraïbes, soutenus par les français, menèrent une "guerre des brigands" acharnée contre les anglais, brûlant les plantations en massacrant les colons. Finalement vaincus par les anglais, 5.000 Black Caribs seront déportés vers ce qui est actuellement le Honduras et le Belize.

Île Volcanique, recouverte d'une épaisse végétation, avec au N le cône du Mont de la Soufrière, l'île connut une éruption meurtrière en 1902 et un nouveau réveil du volcan en 1979. Très fertile, on y cultive surtout la banane, mais également la noix de coco et le cacao.
Voilà pour cette page d'histoire. maintenant nettoyage et rangement du bateau , taxi, avion et Paris.. Le froid, la vie quoi !