Aden, yémen


Par sa position, Aden est une escale quasi incontournable dans la région. Ce qui en fait son charme, car on ne rencontre ici que des oiseaux de grand large avec qui il fait bon piailler. On s'échange des infos sur la prochaine escale, on visite des bateaux qui vivent de leur vraie vie, on se montre la dernière trouvaille du bord. Il faut savoir qu'Aden était le deuxième port mondial, par l'importance de son trafic, dans les années 50.

aden yemenAden en tant que telle est une ville difficile à appréhender, car elle est très étendue et éclatée en trois parties : Tawahi, Crater et Khormaksar. Le port de plaisance lui-même est à Tawahi. C'est une ville assez moderne et relativement "libérée" si on la compare aux villes du nord, peu de Yéménites portent la djembia, et l'on voit peu d'armes. Malgré tout, l'ambiance arabe est dans l'air, notamment dans les souks, très animés. A voir : le marché aux poissons, les citernes de Tawilah notamment.

Les formalités d'entrée

Comme une lettre à la poste. On appelle le port sur le 16 en arrivant, ils vous demandent quelques infos et si vous connaissez le port. Si vous répondez non, ils vous envoient un pilote, mais ce n'est sûrement pas gratuit. Nous on a préféré dire qu'on avait une carte de détail et qu'on trouverait. A l'arrivée, on passe à l'immigration, qui délivre un shore pass gratuit pour trois jours. C'est tout. A terme, si on veut rester plus longtemps, il faut payer un visa qui coûte 60 $.
Le port

aden yemenPour ceux qui veulent visiter le Yémen, c'est sans doute le port idéal. Il est sur et les liaisons avec les autres villes du pays sont nombreuses. L'entrée du port est bien balisée, on évite quelques épaves, puis il faut chercher l'endroit réservé aux plaisanciers. De nuit, pas forcément facile. On mouille devant une jetée, par 6 mètres d'eau environ sur des fonds de tenue assez moyenne, mais le port est bien protégé des vents dominants. Si l'on quitte le bateau longtemps, il vaut tout de même mieux prévoir une veille, par un voisin ou en payant les services d'un agent qui dormira à bord. Le quai est surveillé par la police, l'annexe y est en sécurité. Sur place, on trouve à peu près tout ce que peut désirer un plaisancier.. Gros défaut du port : il est dégeulasse. Quelques jours suffisent à couvrir la coque d'une couche de goudron
Les services

aden yemenDès que vous débarquez, vous êtes accostés par un chauffeur de taxi, qui se propose de tout faire pour vous : taxi, tour-opérateur, laverie, gaz, avitaillement, etc. Les taxis du coin s'attribuent à tour de rôle les plaisanciers qui arrivent. Mettez les tarifs au clair dès le départ.

Pour le gazole, il y a une pompe à l'est du mouillage, comptez 60 $ les 250 litres, soit 1$ les 4 litres.

L'eau est disponible le long du quai pour 6 $ la tonne.

Gaz : 800 rials le plein d'une bouteille de 3 litres, plus la course en taxi.

Laverie : 30 rials la pièce

Ravitaillement : on trouve de tout pour pas cher, sauf les boites, comme d'habitude.

Argent : aller à la banque Indosuez avec carte de crédit, chéquier et passeport. Leur demander de téléphoner au responsable des agences à Sanaa, c'est lui qui s'occupe des retraits par carte bancaire. Vous pouvez retirer 2000 F par semaine.

Bus pour Sanaa : tous les jours, durée du trajet 7 heures, prix environ 2200 rials ( moins de 15 $).

Si vous préférez aller à Sanaa en taxi, sachez que l'on négocie les voitures sur la base d'environ 60 à 70 $ par jour, tout compris.

A propos, il doit être désormais possible de louer une voiture à Aden, puisqu'une agence Hertz s'y est installé. Voyager au Yémen requiert cependant un certain nombre d'autorisations pour passer les checkpoints : on peut s'arranger pour les obtenir auprès d'une agence de voyage.

Tarifs des taxis : tabler sur 5 $ de l'heure.

Tarifs des bus : 15 rials (0,1 $)

Dernier conseil : le chauffeur de taxi grand et barbu nommé Nasser est un escroc, les autres sont sympas et Salim (dites "oui majesté" et vous le trouverez) l'est encore plus.