Abandon du navire : réflexion à propos du matériel



Voici la liste du matériel de survie prêt à l’usage sur Pilgrim.

Il va de soi qu’il n’est pas question de proposer une règle, d’autant que nous sommes parfois en contradiction avec les textes en vigueur, même récents, mais juste un point de vue, que nous pensons adapté à nos besoins .

Peut-être pourra-ce donner des idées ou susciter des échanges…

L’idée directrice pour son élaboration était de répondre à 3 questions :

A) De quoi meurt-on en mer en situation de survie ?

Réponses : noyade, hypothermie, déshydratation, puis viennent faim, traumatismes et pathologies de complications

B) Qu’est-ce qui rendrait la situation moins inconfortable ?

Autrement dit lutter contre le stress, le froid, la chaleur, l’humidité, le mal de mer, l’inaction .

C) Comment se sortir de là ? ( au bout d’un moment, il paraît qu’on s’en lasse)

Idéalement par nos propres moyens (survie dynamique), pas encore mais presque mais pas encore .

Donc moyens d’alerte et de repérage .

Dans l’ordre des priorités, sont débarqués :

1°) le radeau de survie

abandon du navire reflexion a propos du materiel

c’est le point faible du dispositif, à notre point de vue.

Dans le vieux débat entre les statiques et les « qui avancent », les arguments retenus sont :

- tout va mieux dans l’action, même minime, tant psychologiquement que physiquement.

- Il est plus facile de rendre un canot statique que de transformer un radeau de survie en objet navigant lorsque le salut est proche

- Dans l’esprit, nous préférons compter sur nous-même aussi longtemps que possible…

L’idée est de le remplacer par une annexe de 3 mètres en polyester comme vue sur le sloop d’Arnoldo à Tenerife :

Pourvue d’un gouvernail et d’une dérive

Entièrement recouverte d’une bâche étanche (ou presque) , amovible

Pouvant se mouvoir à la rame ou à la voile, avec le tourmentin, ou un gréement d’optimist, ou un wishbone, … .

Le plus séduisant dans l’histoire est bien sûr son double usage, puisque, en tant qu’annexe, elle est déjà bien en main…

2°) balise Mac Murdo

406/121.5 Mhz

800 euros quand même

3°) le bidon bleu dit « de communication »


abandon du navire reflexion a propos du materiel


A une époque où il y a plus de gens qui parlent que de gens qui écoutent, mieux vaut multiplier les moyens d’émission…

appelé ainsi pour la couleur de son couvercle étanche, relié à un mousqueton à émerillon.

Contenance 25 litres

4 fusées périmées (2 fumigènes, 1 feu à main, 1 parachute)

1 téléphone satellite Motorola 9500 système iridium fonctionnant (très bien avec sa seule antenne) sur batterie rechargeable, payé 500 euros sur e-bay

1 vhf portable et son socle de charge

1 gps portable à piles rechargeables

1 miroir

2 lampes étanches

2 couteaux

1 couverture de survie

1 chargeur solaire avec multi-prise (Lafayette model ES884), 18 euros pouvant charger vhf et gps ainsi que les piles des lampes .

4°) le bidon rouge dit « bidon-restaurant »


abandon du navire reflexion a propos du materiel


50 litres

aliments énergétiques, conserves, ouvre-boîtes, couteau,

thermos 2l

dessalinisateur à main 1l5 par heure trouvé pour 80 euros sur e-bay, fonctionnant à merveille

mini-pharmacie : anxiolytique ( Xanax 0.5 sécable ), anti-vomissements ( domperidone 10mg cp), anti-mal de mer (Stugeron cp), injectables (adrenaline, atropine, valium, corticoïdes)

pas de pansements (déjà contenus dans le radeau)

crème Nivéa

sacs poubelles, en guise de sanitaires ( !)

5°) un sac étanche et flottant

vide, contenance 30 litres environ destiné à emporter serviettes vêtements papiers

lunettes de soleil, chapeaux

6°) en vrac et si le temps (et le temps) le permettent :

combinaisons néoprène

engins flottants, harnais

annexe

eau douce en jerrycan

aliments complémentaires

mallette de fusées non périmés

Evidemment, le plus important est que tout soit prêt à l’heure H.

La balise est dans la descente, le bidon rouge accroché solidement (mais non souqué !) au balcon arrière, le bidon bleu près de la table à carte, l’annexe est sur bossoir prête à descendre, avant ou après la survie qui est accrochée au tableau arrière.

A noter qu’il n’est pas prévu de matériel de pêche, ni ligne ni harpon, cette option nous paraissant plus qu’aléatoire, voir l’expérience de Spinelli sur son radeau en méditerranée pendant un mois, et d’autre part il existe un kit de pêche, succinct il est vrai, dans le radeau…

Voili voilou, pour les travaux pratiques, on va essayer d’attendre un peu…

Gatsby, Tarrafal de Santiago,le 23/11/06