J'ai toujours rêvé d'une annexe à voile à bord d'Oboe, pour explorer silencieusement les mouillages, et J'ai longtemps cherché le mouton a cinq pattes . J'avais d'abord adapté une voile au tiers sur une petite prame toute ronde de 1m80 de long, c'était jolie, amusant mais pas très pratique. J'ai ensuite acheté un Maora, petit trimaran de 3m en polyéthylène avec l'idée de l'embarquer à bord d'Oboe comme seconde annexe, mais l'ensemble était assez lourd, pas mal encombrant et difficile a assembler a bord. De plus le gréement avec son mat en alu cintré en haut, était difficile a gérer a bord. Impossible de replier la voile lattée une fois qu'elle était enfilée sur le mat. Finalement je l'ai revendu et j'ai embarqué, faute de mieux, un Optimist avec son gréement pour les enfants. Mais les enfants ont grandit et l'Opti restait tout le temps sur le pont, devenu trop petit pour nos 2 ados .

Les poutres d'assemblage sont faites avec 2 planches collées en T et renforcées avec des joints congés. Pour me fixer sur les kayaks j'utilise les trous d'auto vidage, le Pélican en compte 6 donc pas de problème. Une fois les poutres et les pièces d'assemblage réalisés , je fabrique un longeron qui fait banc, puit de dérive , et support pour le safran. Je rajoute une petite chaise moteur sur la poutre arrière , pour lui donner une plus grande polyvalence. La structure du pied de mat autoporté est aussi prise sur le puit de dérive .

On navigue confortablement à 2, chacun assis dans un kayak. Tout seul le bateau est plus nerveux dés qu'il y a un peu de vent, mais il n'est pas question de lever une coque, je ne suis pas sur que la structure résisterai . Et puis la surface de toile n'est pas délirante avec moins de 5 m2 pour 150 ou 200 kg avec 1 ou 2 équipiers. Mais les coques sont assez fines, et on atteint très vite la vitesse critique de la carène . Les performances sont supérieurs à celle de l'Opti, avec plus de capacité de charge et plus de confort. La stabilité de l'ensemble est comparable à celle d'une semi-rigide . Quand a la manœuvrabilité à la voile, avec la dérive je n'ai pas fait un seul manque a virer, et on navigue facilement dans un mouillage encombré. Le Maora ne remontait pas bien et virait très difficilement face au vent. La GV a livarde de l'Opti se révèle plus pratique qu'une voile entièrement lattée comme sur les planches ou les catas de sport, en effet il suffit de larguer le hâle bas et l'écoute pour relever la bôme et ferler la GV le long du mat, on peut laisser le Katayak ainsi, amarré a un quai et le regréer au retour facilement. A la pagaie les 2 coques offrent peu de résistance et le rendement est excellent .
Alors j'ai peut être trouvé mon mouton a 5 pattes... Ou au moins à 2 coques! B.Savouret
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