Etiquette


J'ai encore dans mes cartons retrouvé un vieux texte sur l'étiquette.
Bien sur, la courtoisie maritime s'étend bien au dela de ces quelques considérations.
On se retrouve à la taverne...

Si le coeur m'en dit, je rajouterai des images ;o)

Etiquette classique.

Le plaisancier moderne est en général très attaché à une certaine idée que l’on se fait de l’étiquette navale, du moins pour autant que cela ne demande pas trop d’efforts, car dans plaisance, il y a le mot plaisir. Cet attachement est souvent biaisé par l’envie de donner à son yacht un caractère festif lors de manifestations et de rassemblement. Nous avons écrit autrefois que l’étiquette est comme une langue vivante, on lui assigne des règles pour éviter l’anarchie, mais on ne peut l’empêcher d’évoluer. La tendance de beaucoup de yachts et bateaux de croisière à naviguer sous le grand pavois sera sans doute un jour accepté comme étant la règle, et est déjà acceptée selon l’étiquette préconisée aux Etats Unis.

Dans cette série d’articles, nous allons nous efforcer de retracer l’histoire de cette étiquette et d’énoncer les règles telles qu’elles sont utilisées aujourd’hui par les grandes associations, à savoir la RYA britannique et les associations de yachting américaines. Nous tenterons de trouver les justifications de chaque élément et de les replacer dans un contexte historique et actuel. Nous avons divisé cette étude en plusieurs articles, par pavillon ou signal, que nous aborderons plus ou moins dans leur ordre de préséance.

Commençons donc par le plus important, et le plus visible de nos pavillons.

1. Pavillon national.

Il est de dessin et de proportions fixées par la loi. En Belgique les bateaux de plaisance portent le pavillon national de proportions 2 X 3 avec une couronne d’or dans le tiers supérieur de la laize noire. Le port de la couronne est réservé au bateau dont le propriétaire est membre d’une association reconnue par le ministre, ce qui couvre en fait tous les membres d’un yacht club.

Ce pavillon est porté depuis 08.00 (09.00 en hiver) au coucher du soleil (ou à 20.00 en été). La RYA préconise d’arborer le pavillon jusqu’à 21.00 en été, mais de le rentrer dès que l’équipage quitte le bord pour laisser le bateau en place. - Noter qu’on parle de rentrer le pavillon, et non d’affaler ou d’amener les couleurs, ce qui est un signe de reddition.

De plus en plus, l’habitude est de laisser les couleurs flottantes de nuit dans les ports étrangers, même à l’arrêt. Cela permet sous couvert de courtoisie de faciliter la vie aux vacanciers. Un bâtiment qui navigue la nuit montre en général ses couleurs. Au large par contre, on ne doit montrer son pavillon qu’à la requête d’une autorité, même de jour.

Le pavillon est porté à la hampe du couronnement. Historiquement, beaucoup de voiliers ne pouvaient le porter en navigation à cause de la bôme de grand voile ou de brigantine, de sorte que l’étiquette demande aux voiliers munis d’une corne au mat arrière de porter le pavillon au pic. Avec le temps, l’habitude de porter le pavillon à la corne s’est étendue à tous les navires, même à moteur. L’étiquette veut dès lors que l’on transfère ce pavillon au couronnement dès que la première amarre est à terre ou que l’ancre touche le fond. De nos jours, on retrouve des traces de cette habitude à la marine de guerre, bien que le pavillon y soit aujourd’hui transféré à la poupe dès l’entrée dans les eaux territoriales.

Le temps et surtout l’avènement de la plaisance comme dernier bastion où l’étiquette se fait et se respecte a modifié ces conventions et on admet maintenant le port du pavillon national à tout emplacement proche de la poupe si ce n’est pas possible de le porter au couronnement, par exemple, en tête du mât d’artimon sur un ketch ou un yawl, à la corne d’une voile aurique, ou au deux tiers de la chute de la voile d’arrière bermudienne (à une drisse aménagée sur la balancine). Dans tous ces cas, le pavillon doit être transféré à la poupe dès que le bateau est amarré ou mouillé. Le port du pavillon à la poupe devrait se faire sur une hampe dont la longueur est au moins deux fois le guindant du pavillon. Un yacht classique évitera de porter le pavillon au pataras selon l’usage qui s’est répandu dans les milieux de la voile sportive.

Historiquement, pendant les batailles et les cérémonies, un navire porte un pavillon dont le guindant est égal au septième de la longueur à la flottaison. La règle de base est probablement que le pavillon ne saurait être trop grand. Le minimum absolu devrait être celui indiqué par l’étiquette américaine, à savoir un pouce de battant par pied de longueur hors tout (battant = LHT/12), et arrondir vers le HAUT à une taille standard du commerce. La loi belge sur la lettre de pavillon donne en outre un minimum absolu de 90 cm de battant. Aux Pays Bas, une coutume charmante préserve un certain style en demandant que le pavillon soit de taille à effleurer la surface de l’eau sans la toucher par un jour sans vent.


2. Guidon de club.

Le guidon de club reçoit la seconde place d’honneur, à savoir en tête du plus haut mât. Il est porté en même temps que le pavillon national, que le propriétaire soit à bord ou non. Les guidons de club sont généralement triangulaires, mais peuvent être à queue d’hirondelle. Les officiers d’un club portent un guidon modifié pour indiquer leur qualité, selon les statuts ou règlements du club. Il est important de noter qu’un yacht porte le guidon du club de celui qui en a la charge, et non celui du propriétaire si celui-ci est absent.

EN AUCUN CAS UN YACHT NE PORTERA PLUSIEURS GUIDONS DE CLUB !!!

Si le propriétaire ou skipper du yacht est membre de plusieurs clubs, il portera normalement le guidon du club le plus ancien ou de celui dont il est officier le cas échéant. S’il est dans le port d’un autre club dont il est membre, il portera celui de ce club. S’il est membre du club organisant un événement ou une régate, il choisira le guidon de ce dernier, sauf en course bien sur. Dans la vie quotidienne, le propriétaire d’un yacht classique devra choisir entre le guidon de son club et le guidon d’une organisation comme BHM ou OUDE GLORIE, mais ne pourra pas normalement porter les deux simultanément. Il portera le guidon de son club dans la vie courante, et celui de l’organisation dans les rassemblements et événements. Il en va de même pour les guidons d’associations comme le U.S. Power Squadron, il faudra choisir entre le guidon de club ou celui de l’association. En Belgique, beaucoup de bateaux portent simultanément le guidon de leur club et celui du VVW ou de la LFYB, cette pratique deviendra sans doute acceptable avec le temps, mais va à l’encontre de l’étiquette historique. Ce n’est pas le cas pour la flamme du Classic Yachts Register ou pour un pavillon de frère de la côte comme nous verrons plus loin.

Il est de plus en plus l’usage de laisser le guidon de club flottant de nuit, même lorsque les couleurs sont rentrées, en cours d’une croisière lorsque l’équipage est à bord ou en sortie dans le port. Le port du guidon en barre de flèche tribord est toléré si des antennes ou autres instruments rendent le port en tête de mât impossible. Sur les runabout, il est porté au matereau d’étrave, ce que l’étiquette américaine recommande sur les bateaux à moteur à un seul mât, laissant la tête de mât pour le pavillon personnel.

Nous avons un système tout simple pour montrer les guidons que nous n’avons pas choisi de placer en tête de mât. Ils sont placés en décoration aux cloisons du carré ou à la marquise du cockpit, comme cela se fait dans les club houses. Attention qu’en aucun cas un pavillon national ne peut être ainsi utilisé. Il ne peut être ni drapé, ni étendu sur autre chose qu’un cercueil, et certainement pas utilisé comme rideau. L’usage d’un drapeau national à l’intérieur est protocolairement trop délicat pour être envisagé sur un yacht.

1. Pavillon de courtoisie.

L’habitude de rendre honneur au pays visité en arborant son pavillon est relativement récente. Certaines étiquettes prévoient de n’arborer ce pavillon qu’après avoir reçu la pratique douanière, tandis que d’autres sources permettent de montrer les couleurs du pays de destination. De toute façon, il est malséant de porter à un retour de croisière les pavillons de tous les pays visités l’un au dessus de l’autre. Il est d’ailleurs toujours grossier de porter plusieurs pavillons ou guidons à la même drisse, à l’exception des signaux bien sur.

Le pavillon porté sera normalement celui que les navires du pays visité portent à la poupe, par exemple le Red Ensign en Grande Bretagne. Le pavillon de courtoisie était historiquement porté à la troisième place d’honneur, c’est à dire en tête du mat de misaine d’une goélette ou d’un trois mâts, et en tête du mat d’artimon d’un ketch ou d’un yawl. Si cela était impossible, on le portait à tribord de la hune du mât d’avant, ce qui par extension est devenu sa place normale de nos jours, à savoir la barre de flèche tribord du mât d’avant. Comme ce pavillon a la préséance sur le pavillon personnel, il déplace ce dernier dès qu’on entre dans les eaux d’un pays tiers.

2. Pavillon personnel.

L’origine de ce pavillon est le « house flag » des armements au commerce. Le propriétaire d’un yacht en est l’armateur et donc porte son pavillon quand il est à bord. Contrairement au guidon, il s’agit ici du propriétaire et non du skipper, ce qui revient à dire qu’un yacht prêté ne pourra pas porter de pavillon personnel, car le propriétaire n’est pas à bord.

Le pavillon de propriétaire est d’un dessin unique et de forme souvent rectangulaire, quoi que la forme de flamme ou à queue d’hirondelle soit acceptable (et même recommandée en Amérique). Une vielle coutume voulait que les membres des grands clubs aient un pavillon personnel dans les couleurs de leur club, dont le dessin évoquait la profession du membre, ou quelque chose qui lui est personnel. On retrouve nombre de ces pavillons publiés dans les anciens Lloyds Register of Yachts.

Le pavillon des frères de la côte ou la flamme du Classic Yachts of Belgium Register soulignent l’appartenance à une association, mais sont personnalisés par l’addition d’un numéro unique. A ce titre, ils peuvent être portés comme pavillon personnel simultanément avec un guidon de club, mais uniquement par le propriétaire quand celui-ci est à bord. Le code pour les frères est d’arborer tous les pavillons des frères présents à bord, propriétaires ou non. Nous accorderons à la vénérable institution le bénéfice du doute. Par contre, nous avons mentionné plus haut le pavillon de la LFYB, qui a été volontairement fait rectangulaire pour pouvoir être porté comme un pavillon personnel. Cela revient à dire que le plaisancier considère la ligue comme son armateur. Ici encore, nous ne polémiquerons pas mais… un bateau classique membre d’un club de la ligue devra choisir de porter ce pavillon en tête de mât au lieu de son guidon de club dans les manifestations organisées par la ligue.

Rappelons une fois encore que cet article s’attache à la lettre des expressions écrites d’une étiquette reconnue par de grandes instances, et que la pratique courante dévie souvent de celle-ci sans pour autant signifier une grossièreté manifeste. En ce qui concerne le pavillon des ligues et fédérations, une alternative acceptable serait de faire reconnaître leurs pavillons comme pavillon de beaupré.

Selon certaines sources modernes, la présence du pavillon de propriétaire dans le gréement constitue une invitation à toutes les connaissances à passer prendre un verre, et est à ce titre remplacé dans la plaisance moderne par le pavillon apéro ou gin ou autre. L’étiquette hollandaise moderne indique que si on ne désire aucune visite, on remplace son pavillon personnel par un rectangle bleu uni. Cela est plutôt du folklore mais mérite d’être signalé pour prévenir les impairs.

3. Le pavillon de beaupré ou gueux.

Il s’agit ici du « jack » porté à l’origine sous le beaupré des navires de guerre. On le retrouve aujourd’hui à la hampe d’étrave, et il est généralement carré, reprenant le dessin du pavillon national terrestre des pays dont les navires de guerre portent un pavillon spécial. Il est porté lorsque la navire est amarré ou mouillé. Au cours des siècles, les navires marchands prirent l’habitude de porter les armes du port d’attache en guise de gueux. Cette pratique se retrouve sur certains bateaux modernes, marchands ou de plaisance, où on voit les armes du port d’attache apposées ou peintes sur l’étrave. Il y a de trop rares plaisanciers qui remplacent leur pavillon de navigation intérieure par un gueux correct une fois en escale, à eux, bravo…

L’ANWB aux Pays Bas encourage le port du « prinsenvlag », un gueux divisé en huit quartiers alternativement bleu, blanc et rouge. Ce gueux ne dit rien sur la provenance du bateau, et est souvent porté en navigation. On lui préfèrera un pavillon provincial ou aux armes d’une ville porté selon les règles. En Belgique, les bateaux du Corps des Cadets de Marine portent les armes de la section, bien que souvent les sections reculent devant le coût d’un pavillon unique et portent celui de la province. Comme mentionné plus haut, le port d’un pavillon de ligue comme pavillon de beaupré pour les yachts affiliés pourrait devenir une coutume qui, une fois reconnue, autoriserait le port simultané de celui-ci avec les couleurs d’un club.

4. Le grand Pavois.

Porté lors de cérémonies, en principe uniquement aux dates définies officiellement, mais dans la pratique lors de beaucoup de manifestations, le grand pavois se compose d’une série ininterrompue de pavillons de signalisation courrant de l’étrave à la poupe en passant par toutes les têtes de mât, sous les pavillons qui y sont portés. Dans ce cas, le port des pavillons en tête de mât sur des hampes mobiles offre un avantage technique. Il n’y a pas, sauf dans certains règlements militaires, de séquence prévue pour les pavillons, mais on demande d’alterner couleurs et formes, ce qui revient à placer un numérique pour deux lettres. Aucun pavillon national ou guidon ne fera partie de cette guirlande, et encore moins des petits bouts de plastique colorés comme on voit sur certains garages.

Un pavillon national sera hissé en tête de chaque mât, bien qu’historiquement d’autres pavillons peuvent y être présents. On voit souvent d’anciennes gravures ou les pavillons des provinces ou de la famille royale se retrouvent en tête de mât. Il serait de bon ton de laisser en tête du grand mât le pavillon que l’on veut honorer, à savoir le pavillon national le jour des fêtes nationales, le pavillon d’un pays étranger lors d’une fête nationale de ce pays, mais aussi votre guidon de club lors des fêtes du club. Lorsqu’un membre de la famille royale est à bord, et uniquement sur permission de la maison royale, le pavillon personnel de ce membre peut être porté en tête du plus haut mat.

La décision de pavoiser ne peut être prise à la légère, car un bateau ayant fait connaître son intention de pavoiser pour une raison valable oblige tous les autres bateaux présents dans le port à faire de même. La courtoisie veut donc que l’on s’abstienne si une grande majorité des bateaux présents ne partagent pas vos raisons. Par exemple, si vous êtes à l’étranger le jour de la fête nationale, pavoisez en navigation si vous le voulez, mais abstenez vous en port.

Le grand pavois ne se porte qu’à l’ancre ou à quai, bien que l’étiquette officielle américaine autorise de naviguer sous le grand pavois lors du voyage inaugural d’un bateau, et lors des parades nautiques, de même que lors d’un voyage final (si on en a le cœur ?). Normalement, à l’appareillage, on réduira le pavois aux pavillons portés en tête de mât. On parle alors du petit pavois.

5. Port du pavillon en berne.

Il s’agit d’une survivance de vielles traditions qui voulaient qu’en signe de profonde tristesse, on se désintéresse de la présentation du bateau. D’autres signes tels que placer les verges en oblique ou en croix de saint André (en pantenne), ou laisser traîner des bouts ou amarres dans l’eau étaient aussi utilisés. Certaines sources attribuent cela à l’imitation d’un bateau après une bataille navale. Il en survit de nos jours l’habitude de porter un pavillon à mi-mât en signe de deuil.

Le pavillon sera d’abord hissé à bloc, puis cérémonieusement ramené à mi-drisse, ou à une longueur de guindant sous sa position normale selon les sources. Il est faux de croire que seul le pavillon national est ainsi porté. Certaines sources veulent que tous les pavillons soit ainsi hissés si le pavillon national est en berne. D’autres sources au contraire affirment que le pavillon national n’est mis en berne que lors d’un deuil national officiel, mais que l’on peut signaler un deuil au sein d’un club en portant uniquement le guidon du club à mi drisse (surtout au mat du club). Dans ce cas, le pavillon national garderai sa place à bloc. Une vielle survivance française enfin préconise le port du pavillon national hissé à bloc ferlé sur lui même, mais cela ne se fait plus.

Dans la batellerie, une petites flamme noire portant une croix ou un autre symbole religieux ou philosophique est hissée à une drisse de signaux pour marquer un décès.

6. Le salut.

Il est de coutume pour les yachts de saluer tous les yachts royaux et les bateaux de guerre en abaissant momentanément leur pavillon national à mi drisse. Le bateau salué fait de même pour répondre au salut après quoi les deux bateaux rehissent leurs couleurs à bloc. Ce salut est également du aux officiers des clubs, mais pas plus d’une fois par jour, lors de la première rencontre, et peut être pratiqué par courtoisie entre yachts. Le salut au pavillon ne se fera que si la drisse est au moins longue de trois fois le guindant du pavillon, et jamais en ôtant la hampe de son support. Il sera éventuellement remplacé par trois coups de sirène prolongés.

Il est aussi de coutume de saluer certains monuments tel que la monument au Roi Albert à Marche les Dames ou le monument aux marins morts en mer à Anvers. Il ne faut toutefois pas abuser de cette coutume, ni saluer les clubs au passage. Autant il est important de rendre des honneurs dus, autant il est importun de surprendre par un salut intempestif ou inapproprié, comme par exemple saluer un navire de guerre au sifflet de manœuvre.

7. Comportement entre bateaux.

On l’a souvent écrit, avec l’étiquette, l’important c’est que çà colle (n’est-ce pas Papy ?). C’est donc une question de bon sens et de courtoisie au quotidien. La sobriété de bon ton recommandée dans ces lignes paraîtra bien triste au plaisancier trop occasionnel pour qui à juste titre chaque occasion de naviguer est une fête. Loin de nous donc l’idée de lui jeter la pierre.

Rappelons cependant quelques règles pratiques à respecter entre navires, dans la mesure du possible tant que l’encombrement des marina le permet..

Ne vous amarrez jamais à couple d’un bateau plus petit, ni tête bêche à couple de n’importe quel bateau. Une fois amarré à couple, prévoyez un plan d’amarrage qui permettra au voisin de se dégager sans votre aide, mais ne rechignez pas si il vous la demande dès potron minet.

La tradition vous demande d’aller à terre en passant par l’avant des voisins, mais il faut traduire cela en termes modernes. Si autrefois, passer par l’arrière représentait le risque d’un regard dans la cabine du voisin tandis que les domestiques dormaient sous l’avant, avec un peu de bon sens on se rend compte qu’un petit voilier à cockpit arrière dont la descente est fermée sera mieux traversé par le couronnement. De toute façon avec silence et délicatesse.

Il est extrêmement malséant de refuser l’amarrage à couple à un confrère plaisancier, sauf pour des raisons de sécurité. Il est de même inélégant de s’amarrer à couple pour éviter les problèmes de marée si il y a encore des places à quai.

Aidez les autres plaisanciers lors des amarrages, sans troubler leurs manœuvres. Si on vous tend une amarre, coiffez vivement un taquet et laissez l’équipier gérer la ligne, sauf si ce dernier est manifestement dépassé.

Nous espérons par ces quelques lignes avoir pu éclairer le novice sur certains raffinements de l’étiquette telle qu’elle peut s’appliquer sur les bateaux de plaisance. Sans doute un grand nombre de plaisanciers y trouveront à redire car les habitudes évoluent. Il n’y a rien de malsain à admettre une évolution, mais ne faut-il pas se poser la question de ce qu’on y gagne. Et si on n’y gagne rien, pourquoi heurter nos anciens par des comportements frivoles ? Certainement en tant que propriétaire d’un bateau classique, on se doit d’y réfléchir.

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