1 an en atlantique 2015 2016


BILAN D'UN TOUR DE L'ATLANTIQUE EN COUPLE PENDANT 10 MOIS (2015/2016)

VoilIer monocoque SUN ODYSSEY 39i Performance

Longueur: 11,86m

Largeur: 3,88m

Tirant d'eau: 2m

 Déplacement: 7230kg

Capacité en eau: 355l

Capacité en GO: 130l et 2 x 20 litres en jerricans

Puissance moteur: 40CV

Grand-voile: 39,6m2

Génois: 36m2

Trinquette sur enrouleur: 25m

Spi assymétrique : 110m2

2 cabines doubles 7 couchages possibles 1 soute (3ème cabine)

Cabinet de toilette avec douche séparée

Cuisine bien équipée

Parcourt: Arzal - La Corogne - Cascais - Porto Santo - Madère - Les Canaries - Îles du Cap Vert - Martinique - Sainte Lucie - Béquia - Sandy Island - Cariacou - Saint Vincent - Les Tobagos - Guadeloupe - Marie Galante - Les Saintes - Monserrat - Antigua - Saint Barth - Saint Martin - Virgin Gorda - Jost Van Dyke - Anegada - Tortola - Faial - Arzal

Nombre de Milles: 11000M ~ 20000km

Heures moteur: 590 heures

Nombre de nuits en navigation: 60 nuits

Technique

Sécurité : nous avons tout le matériel de sécurité pour naviguer au delà des 60M d'un abri tel que décrit dans l'annexe de la division 240 en application depuis le 1er mai 2015. Balise EPIRB avec GPS.

Électricité: nous avons équipé le bateau de 3 batteries AGM de servitude de 115 Ah chacune et une batterie plomb de 115 Ah pour le moteur. L'intérêt des AGM est leur capacité à être rechargées fréquemment sans altérer leur durée de vie, certes leur prix est élevé mais l'avantage en justifie l'achat. Pour leur recharge nous avons un deuxième alternateur de 110A attelé au moteur, un groupe électrogène portable de 2000W et un panneau solaire de 200W. Tout l'éclairage se fait par LED, y compris tous les feux de navigation.Lumière parfaite de faible consommation. Attention les LED dégradent largement les communications VHF et par conséquent l'émission AIS. (Voir AVURNAV durant l'été 2015) Un contrôleur de batterie est nécessaire

Antennes: Nous avons préféré installer les antennes VHF et AIS séparément afin d'éviter les interférences entre elle: VHF en tête de mat et AIS sur le balcon arrière.

Feux de mouillage: obligatoire, nous avons en tête de mat un feu fixe et un feu flash. Ce feu est pratique pour retrouver le bateau la nuit au mouillage tant que d'autres voiliers n'en possèdent pas.

Réserve de piles: à ne pas négliger en partant. Sur certaines îles elles sont de mauvaise qualité. Il est nécessaire de les stoker dans une boîte dite étanche. Malgré cette précaution la rouille arrive rapidement.

Lampe torche puissante: indispensable en navigation de nuit ou pour reconnaître un navire navigant sans feux. Cela nous est arrivé au large de la Dominique, il s'agissait de douaniers qui nous ont contrôlés en pleine mer. Ils ont vu le nom du bateau, m'ont demandé mon nom et sont partis tous feux éteints, satisfaits

Groupe électrogène: portable, 2000 W 220V, bien pratique au mouillage et en navigant gîté. Nous l' installions évidemment à l'extérieur avec des cales pour compenser la gîte. Très bon fonctionnement. Nous l'avons utilisé entre autre pour faire le ménage avec un aspirateur en 220V. Il nous a également été utile dans le port de Tortola dont les prises électriques, que nous ne possédions pas, étaient aux normes anglaises.

Panneau solaire: nous en avons un souple, installé sur le bi-mini de 200W, très bon rendement lorsqu'il y a du soleil évidemment, compense la consommation du frigidaire. Ce serait probablement plus efficace d'avoir 2 fois 200W pour la recharge des batteries.

Éoliennes: nous avons rencontré beaucoup de voiliers qui en possédaient 1 ou 2, les propriétaires semblaient satisfait mais déploraient leur bruit et leurs vibrations. Le plus souvent ces éoliennes étaient couplées à des panneaux solaires: la plupart des skippers étaient satisfaits de l'autonomie électrique de leur voiliers.

Hydrolienne: serait un plus lors des grandes traversées, quelques voiliers en possèdent, mais leur coût reste encore très élevé.

Convertisseur 12/220V: nous en avons un de 300W, c'est peut-être un peu faible, un 500W me semblerait plus adapté. Nous l'utilisions pour recharger les appareils en 220V: ordinateur PC... Alimentation des téléphones, tablettes...: il faut des adaptateurs prises allume-cigares 12V/prise femelle USB, nous en avons consommé un certain nombre, ils sont d'une fiabilité douteuse. Il existe des prises USB simples ou doubles en remplacement des prises allume-cigares, c'est probablement l'idéal.

Moteur: utilisé lors des manœuvres et des pétoles. Sinon nous l'avons mis en marche en navigation 1 à 2 heures par jour pour recharger les batteries, produire de l'eau chaude et faire fonctionner le dessalinisateur lorsque le bateau ne gîtait pas. Attention les moteurs n'aiment pas du tout fonctionner avec de la gîte (20°) pour des questions de lubrification. Avoir en stock des courroies, des filtres,1 ou 2 impelers de rechange. Nettoyer fréquemment le filtre d'eau de mer de refroidissement du moteur, il se colmate par des résidus de sargasses, nombreuses aux Caraïbes. En milieu de croisière faire un entretien complet soi-même ou par un spécialiste, il y en a de compétents. Bien surveiller le ventilateur d'extraction de cale moteur, le notre est tombé en panne en Martinique, c'est un produit de "grande consommation" (c'est le ship du Marin qui le dit) encore un produit de mauvaise qualité! Nous avons à bord un pistolet infra-rouge de relevé de température des principaux éléments du moteur, bien utile pour un diagnostic rapide et voir un éventuel point chaud anormal. Surtout surveiller la température de l'échappement au niveau de la sortie moteur. Avoir également une caisse à outils bien fournie.

Gas oil: attention à sa qualité, nous sommes tombés en panne au large de Marie-Galante. Réparation à Pointe à Pitre: vidange, nettoyage de toutes les tuyauteries. Cette panne est due à des bactéries qui prolifèrent rapidement en présence d'humidité et de la chaleur. Pour la traversée retour il est nécessaire de prendre une grande quantité de GO pour faire face aux nombreux calmes plats. Nous avons été obligés de demander du GO à un cargo qui a bien voulu nous donner 2x25 litres: vive la solidarité des gens de mer. Ne pas oublier de rajouter un anti-bactéries à chaque remplissage. Avoir en rechange plusieurs filtres à GO.

Manette commande moteur: celle-ci s'est coincée en marche arrière, gros bricolage à bord pour pouvoir utiliser le moteur au moins en marche avant. Réparation faite à Horta, mais je doute de la fiabilité. La corrosion en est la cause.

Dessalinisateur: 60l/h, nous semble indispensable pour une grande croisière lointaine et permet d'avoir une grande indépendance. Attention à sa consommation électrique, à utiliser avec le moteur. Pour la boisson nous remplissions des bouteilles directement à la sortie du dessalinisateur, sans la stoker dans les réservoirs. Cette eau est déminéralisée.

Gréement: aucun souci, néanmoins il faut surveiller la tension des haubans et plus particulièrement l'étai avec l'enrouleur. Surveiller également tous les cordages dont l'usure est rapide.

Voiles: nous avons à bord 4 voiles: une grand-voile full baten à 3 ris, un génois sur enrouleur, une trinquette sur emmagasineur et un spi assymétrique en chaussette. Emporter au départ tout le nécessaire pour les réparer: Insigna, fil, aiguilles, paumelles. Attention encore aux UV. Nous avons beaucoup utilisé le génois seul au portant dans la brise.

Frein de bôme: indispensable pendant les longs bords de portant dans les alizés et pour effectuer des empannages en douceur.

UV: une attaque permanente identique à la corrosion: sur les voiles, l'annexe, toutes les coutures extérieures (lazy bag voiles, capote, bimini...) il faut surtout protéger les voiles, notamment la têtière de GV et ..... aussi l'équipage !!!!!

Pilote: compagnon de tous les jours, le nôtre a toujours été fidèle et infaillible. Nous avons très peu barré lors des grandes traversées. Afin de minimiser sa consommation électrique, il est nécessaire de faire de bons réglages de réponse et de gain. Nous l'avons utilisé en mode compas la plupart du temps et en mode wind au vent arrière lors des traversées, cela permet d'éviter les empannages involontaires. Attention si batteries faibles (< 12V) il faut arrêter le pilote et les recharger.

AIS: indispensable mais avec émetteur, tout en sachant que tous les navires de moins de 300t ne sont pas obligés d'en posséder. Cet appareil émetteur récepteur devrait équiper tous les navires; ce serait une sécurité supplémentaire pour tous.

Cartographie électronique: nous possédons à bord une centrale de navigation complète RAYMARINE à la table à cartes, nous l'utilisons très peu car nous avons 2 iPad (GPS) dont un en caisson étanche et anti-choc. Chacun possède iNavX avec les cartes nécessaires et est équipé du programme permettant de recevoir les infos AIS (style radar) des bateaux autour de nous. Le fonctionnement est remarquable. ATTENTION: le balisage aux Antilles est inversé par rapport à ce que nous connaissons en Europe. Balisage A en Europe et B aux Antilles

NAVTEX: nous en possédons un (pas indispensable) Il donne une météo générale à moins de 400M des côtes et aussi les AVURNAV.

IRIDIUM: appareil fixe ou mobile utilisant la messagerie Skyfile avec un PC. Bien utile pour adresser des messages courts et en recevoir, communiquer avec le routeur ou recevoir des fichiers GRIB par l'intermédiaire d'un PC. Pour minimiser le coût il faut utiliser un logiciel permettant de savoir si il y a 1 satellite dans la zone (Weather 4D pro) d'où une économie de temps de connexion non négligeable. Nous avons très peu utilisé l'IRIDIUM en téléphone sauf urgences ou fêtes

Météo: reçue par le routeur lors de la traversée retour ou par Iridium avec requête auprès d'un fournisseur (NAVIMAIL). Les fichiers GRIB arrivent quasiment par retour, mais moins précis que par le routeur. Sinon il faut surveiller le baromètre en permanence. Avant de partir: télécharger des fichiers GRIB (WEATHER 4D pro, UGrib, Zygrib... sur 10 jours, tout en sachant que la fiabilité des prévisions est bonne sur 3 jours, au delà méfiance.... Routeur: il m'a semblé indispensable d'avoir un routeur pour la transat retour, c'est un plus pour la sécurité, je lui avais demandé d'éviter des vents supérieurs à 25kts, il a très bien effectué son travail même si nous avons eu jusqu'à 35kts temporairement. Je lui communiquais tous les matins par Iridium vers 05h00 nos coordonnées et la situation météo sur zone. En retour il m'adressait un bulletin météo pour les 4 jours à venir et 1 ou 2 waypoints à atteindre pour éviter les vents et mer fortes. Ses prévisions se sont avérées exactes.

VHF: nous en avons 2 à bord, une fixe ASN et une portable, une des deux doit être en veille.

Baromètre: nous en avons un tout à fait standard, un baro enregistreur électronique serait bien utile, surtout pour la traversée retour.

Carénage: en faire un à mi-parcours me semble indispensable. Au Cap-Vert, en Martinique et en Guadeloupe, des plongeurs vous proposent de brosser la carène, cela n'est pas suffisant.

Rouille: fléau à combattre quotidiennement, il est probable que les constructeurs de bateaux de plaisance utilise un inox de mauvaise qualité. Tout rouille même les fermetures éclairs de l'habillement dit de marin!!!

Mouillage: ancre SPADE de 20kg avec chaîne de 10mm de 40m plus 40m de câblot de 20mm. Ne jamais hésiter à mouiller une grande longueur et utiliser une main de fer pour ne pas tirer sur le guindeau et éviter le bruit de la chaîne en tension. D'autre part nous avons 2 ancres plates avec chaîne et câblot. Une alarme mouillage nous semble indispensable, celui de iNavX sur iPad fonctionne très bien. Orin: indispensable dans certain mouillage dont les fonds sont des rochers ou encombrés par des chaînes, des épaves... Guindeau: appareil dangereux à entretenir fréquemment. La commande est tombée en panne rapidement, pleine d'eau alors qu'elle est donnée pour étanche!!!

Winch: un entretien préventif est indispensable avec de la graisse adéquate.

Annexe: bonne tenue en général, se salit vite. Une protection contre les UV est un plus. Pour les petites étapes nous la remorquions, sinon elle était pliée en sac sur le pont. Moteur d'annexe: nous avons un 2,5CV, c'est insuffisant pour les mouillages venteux loin de la côte, le minimum serait 5,5CV. Le nôtre est tombé plusieurs fois en panne, probablement dû à de l'essence de mauvaise qualité. Avoir une cordelette de rechange pour le lanceur et une goupille d'hélice. Attention, pour un moteur 4 temps ne mettre que de l'essence 95.

Assurance: au delà des Canaries une extension de l'assurance est nécessaire par contre les cette extension n'est valable qu'à partir du 1er novenbre jusqu'en juin.

Pavillons de courtoisie: ce tour d'Atlantique Nord nécessite environ 25 pavillons, pas indispensables mais recommandés.

Vie à bord

Boisson: tout est possible même l'eau du dessal qui ne présente aucun inconvénient. Le Rhum est bien apprécié!!!

Gestion des ordures: ne jamais rejeter à la mer de produits à base de plastique. Il faut garder à bord tous les déchets non biodégradables, afin d'éviter les mauvaises odeurs nous rincions à l'eau de mer les contenants. Le tout était stocké dans la baille à mouillage.

 Réfrigérateur: gros consommateur d'énergie électrique, à bien gérer. Il est nécessaire de le nettoyer et de l'entretenir fréquemment.

Toiles anti-roullis: indispensables

Température: nous n'avons jamais eu trop chaud, en revanche les températures (air et eau) baissent rapidement sur le chemin du retour. Le bimini est indispensable.

Eau froide: bon fonctionnement en général, aucun problème grâce au dessal 60l/h. Équiper la cuisine d'une arrivée d'eau de mer, bien pratique

Eau chaude: produite soit à quai, soit par le moteur. Bien agréable pour les douches à bord et la vaisselle. Cuisine:

L'avitaillement: doit être fait quelques jours avant le départ pour les produits basiques, liquides et conserves: préparer ses listes, tout ranger dans le bateau avant d'être en mer, prévoir des boîtes hermétiques de toutes tailles, installer des filets à fruits et légumes à l'extérieur. La veille du départ, faire les achats frais: viandes, fruits, légumes, fromages, pain... Il est conseillé de partir avec quelques plats préparés pour 2 ou 3 repas, ce qui facilite le début de la traversée ( ex: cakes, quiches, ragoûts, poulet cuit...) Nous avons bien apprécié jambon fumé et viandes séchées au sel qui se gardent bien dans un sac tissu au frais. Fruits et légumes se conservent mieux dans un filet, sans s'entrechoquer, à l'air sous le bimini. Sur place, les marchés (dans les Antilles françaises, pas aux BVI où tout est sous cellophane!) fournissent produits locaux frais bien appréciés. Les super-marchés bien achalandés: beaucoup livrent dans les Marinas, mais un chariot à roulettes est à prévoir. Les emballages, cartons et boîtes à œufs devraient plus souvent rester sur le quai: les cafards et larves adorent s'y nicher. Il en est de même pour fruits et légumes qu'il est préférable de rincer. Pâtes, riz et farine ont intérêt à être mis dans des boîtes hermétiques sinon, les charançons s'invitent! Cuisiner. Vivre sur un bateau n'implique surtout pas de vivre en Robinson. Il est nécessaire de manger bien, sain et équilibré, même sans préparer les petits plats de la maison. Avoir sa serviette économise les gros rouleaux de Sopalin, la nappe est agréable aux mouillages mais les antidérapants nécessaires en navigation. La batterie de cuisine doit être sommaire mais adaptée: inoxydable, encastrable, manches amovibles...avec possibilité de tout fixer sur cardans. Deux feux gaz, un four sur cardan, un frigidaire sont le minimum, une plus grande cuisinière serait plus confortable. Le barbecue est convivial aux mouillages

Recettes: ne pas se lancer dans des recettes compliquées, on peut innover tous les jours (salades, poissons crus, tartes, pizza, crêpes....) même pendant les traversées où il est souvent plus pratique de privilégier les plats préparés, pâtes et riz à toujours améliorer!! Le bon pain se fait facilement

WC: fonctionne très bien si l'on y fait attention (papier toilette pas trop épais!), avoir un lot de pièces de rechange est nécessaire.

Réservoir eaux noires: certains mouillages obligent à l'utiliser. Attention, pour ceux qui veulent se rendre au US c'est obligatoire dans une bande côtière de 3M

Gaz: contrairement à ce qui nous avait été dit, le gaz se trouve partout notamment les petites bouteilles bleues. Aux Îles du Cap Vert ces bouteilles sont remplies par les Capverdiens mais le gaz est de bonne qualité.

Tourisme: très facile partout: taxis collectifs, bus, location de véhicules ou 2 roues motorisées avec ou sans guides locaux.

Habillement: dans les Caraïbes aucun problème, par contre nous avons été surpris par le froid pendant le retour.

Ordinateur: nous avions à bord un PC standard pour la connexion Iridium avec Skyfile pour la messagerie et Navimail pour les requêtes de fichiers météo GRIB. Il nous servait également à connecter nos disque durs pour la sauvegarde des photos et films. Avant notre départ nous avions scanné tous nos papiers importants (CNI, Passeports, cartes Vitale...)

Livres nautiques: 3 livres indispensables pour cette croisière: Routes de grandes croisières (Jimmy Cornell) Îles de l'Atlantique (Vagnon) et guide des Antilles (Patuelli). Prévoir une bibliothèque importante de livres et/ou une liseuse.

Musique: beaucoup de musiques à bord sur nos smartphones et clefs USB reliés à un auto radio avec 2 hauts parleurs dans le carré et 2 dans le cockpit. Des écouteurs individuels semblent appréciés.

Photos: avec les iPad, Go pro et appareils standards. Nous sauvegardions nos photos sur un disque dur externe

Blog: pour mettre en haleine famille et amis. Il faut avoir une bonne connexion Internet pour pouvoir l'alimenter. 4800 personnes, de 40 pays différents, l'ont regardé soit environ 22200 pages!

Internet: la plupart des ports sont équipés, sinon les bars ont un accès par Wifi par mot de passe ou libre.

Santé: nous sommes rarement malades en bateau, la mer est un milieu sain, sans bactéries ni virus mais elle ne met pas à l'abri des bobos bénins, brûlures ou accidents. Il est nécessaire d'avoir prévu des boîtes hermétiques et étiquetées de produits pharmaceutiques basiques (liste obligatoire) et personnels. Il est recommandé de pouvoir joindre un médecin (famille, amis ou le CCMM de Toulouse). Mis à part les traversées, nous ne sommes jamais loin d'un médecin, au port, dans les villes et villages ou à bord d'un bateau voisin.

Mal de mer: Fléau de beaucoup de marins, même des plus grands. Quand il commence, il est difficile de s'en débarrasser, mais Catherine qui l'a toujours eu est maintenant complètement amarinée. Durant cette longue croisière, elle n'en a pas souffert, même pour faire la cuisine...! Non, ce n'est pas que dans la tête, l'amour de la mer et la confiance dans le skipper sont primordiaux et aident à s'amariner en 2 ou 3 jours. Il faut savoir s'aider de produits médicamenteux ou homéopathiques et surtout respecter la règle des 4 F: Fatigue, Faim, Froid, Frousse. La position allongée ou une activité restent à privilégier.

Clearance: procédure administrative coûteuse. Il s'agit d'informer un pays de l'entrée d'un bateau et de son équipage sur le territoire; à la sortie il faut faire la même procédure. Nos amis les Anglais qui possédaient la plupart des îles Antillaises sont champions de la lourdeur procédurale. Néanmoins il n'est pas recommandé de ne pas la faire.

Pêche: nous avons été très mauvais, nous ne savons pas pourquoi. Je prétends que l'anti-foulling érodable en est la cause: à éclaircir!

Les regrets: ne pas avoir pris suffisamment de temps pour visiter toutes les îles des Canaries et ne pas être passés à Grenade. Cette longue croisière nous a rempli de joie tant au point de vue navigation, tourisme, rencontres... Jean-Philippe y a pris goût et repart traverser.....pour convoyer un bateau ami. La préparation du bateau nécessite un soin tout particulier et méticuleux.

INDIA TRANE

lodysseedindia.wordpress.com

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