Petits bobos et grands chocs


(Grand voyage aux Caraïbes durant 3 aans avec 3 enfants de 3,6 et 9 ans)

PETITS BOBOS ET GRANDS CHOCS

Une des angoisses quand on part loin de chez soi en bateau est la santé.
Que faire en cas d’urgence, de maladie?

Tout commence avant le Grand Jour du départ :
- visites médicales, vaccins et rappels, inspection dentaire... Bref on est examine sous toutes les coutures.
- contact avec un service extra en France: l’hôpital Purpan a Toulouse.
Ils sont spécialisés dans l’urgence maritime. Vous prenez contact avec eux, ils vous communiquent les médicaments a avoir a bord (liste longue et quasi exhaustive) et vous pouvez même leur transmettre une copie de votre dossier médical.
Ainsi lors de votre périple au moindre problème d’envergure vous les joignez au 05 61 49 33 33
(Appel gratuit) et ils vous « consultent » a distance...
Pour l’instant nous n’avons pas eu recours a eux mais d’autres amis bateau l’ont fait et en étaient ravis.
- Constitution de boites a pharmacie consistantes et surtout bien identifie. Pour notre part nous avons opte pour le classement suivant : une boite « crème », une boite « douleurs-fievres », une boite « gorge, oeil, oreilles », une boite « allergie, calmant », une boite « accessoires » (pansements, bandages et autres) et enfin une boite « urgence » (aseptisant, strips, gaze, biafine, arnica...).
Naturellement tout cela très accessible !!

Nous avons connu peu de déboires médicaux « classiques », oublie les rhumes, allergies, grippes...
Mais découverte de nouveaux maux !
L’impétigo ! La moindre éraflure, micro-coupure, le plus petit bouton doivent être soignes au risque de s’infecter et de se transformer en impétigo.
Apres un mois a nager dans les coraux superbes du Venezuela c’est « troispitigos » que nous avons eu
a guérir (crème et antibiotique) ! (merci à Mme la pédiatre de Grenade)
Les « coups », des doigts qui se coincent aux orteils qui heurtent il y a toujours un choc possible sur le pont d’un bateau ! Chaussures et gants sont les bienvenus sinon prévoir crème et bandage !
Les gastro... 3 jours de régime riz, carottes, bouillon vermicelle.
Ce n’est pas très agréable mais bon pour la ligne...

Et puis dernièrement très grosse peur...
Remy en voulant réparer l’enrouleur de grand voile dans un mouillage superbe, mais désert, du Belize se fait écraser le pouce par une lourde pièce métallique !
Pouce pas cassé mais bien écrasé « une chipolata sanguinolente » comme il disait ! Il est 18h... Heureusement un bateau-pays passe, avec trois officiers de la pêche et devant le triste état du pouce de la main gauche, ils nous emmènent ‘’aux urgences de Belize-City’’ à 20 milles nautiques...
Les enfants restent avec un bateau ami et nous partons pour une course folle et « secouante » dans la baie. 60 CV sur la lancha, ça drope. Verte, verte, rouge, blanche les bouées sont avalées à 30 noeuds à l’heure. On ne parle pas dans la lancha c’est comme un shaker. Orangina, secouez, secouez moi !
Urgence : 6 points de suture par le médecin de garde (Cubain) et retour nocturne sur le bateau avec
un capitaine au gros pouce !
Tout cela gratuitement et avec le sourire !

3 jours plus tard malgré les soins et le traitement antibiotique le pouce est très enflé, enflammé... (un peu violet)et le temps très…. « dépressionnaire ».
On continue notre descente vers le Guatemala, halte à Placencia, petite ville côtière du Belize, Dispensaire... Pas beau votre bobo senior...
Pas de médecin sur place mais une clinique a Mango Creek a 10 milles dans la baie...
Tout un programme...
Départ d’un bateau-teuf-teuf a 10h c’est parti, arrivée a 11h.
Tu parles d’une clinique ! A peine une clinique vétérinaire !
C’est une baraque en bois peinte en blanc habitée par un médecin géant, black philippin,
Certificat accroché au mur comme quoi après médecine il a fait un stage de 12 mois en internat……….. aux Philippines. Ca rassure !!!
Old blood Sir... pas de ponction on retire tout.
On découd, on vire l’ongle.
Que de (du) mauvais sang ! Ca pisse, ça dégonfle, ça passe, ça fait du bien.
Retour au bateau.

Encore 3 jours de navigation et arrivée a Livingstone au Guatemala.
Nouveau médecin, nouvel antibiotique mais toujours les mêmes sourires et la même gratuité.
En fait le plus difficile n’est pas de trouver des médecins compétents mais les médicaments et les bandages. Grâce à notre pharmacie de bord nous n’avons pas ce souci.
Il faudra juste penser à tout renouveler rapidement.

Exceptes opérations et maladies graves, en étant vigilants on arrive a se soigner.
15 jours après cet accident le capitaine se porte mieux et son pouce se guérit tranquillement
mais sûrement...
Derniers petits conseils aux voyageurs, avant de partir renseignez-vous sur le nom des médicaments usuels dans les différents pays... au moins le nom de la molécule.
A défaut de traduction efficace, impossible de trouver du Sorbitol a la mode « espagnole ». ….BICARBONATE ‘igual’

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