Naviguer en solitaire pourquoi ?

Oh, ma reponse a moi peu surprendre un peu mais peut etre certains d'entre vous me rejoindront. En fait la navigation en solitaire, celle au long cours s'entend, demande une gestion du sommeil des plus difficile en fonction des caprices de la meteo et la fatigue finit toujours par avoir le dessus et c'est la que mon bonheur commence. Lutter sans cesse avec le sommeil vous emmene apres plusieurs jours vers les hallucinations, quel monde merveilleux; une lumiere qui se promene sur le pont, un bateau qui s'approche de vous, le bateau qui entre dans un tourbillon et l'horizon qui defile, defile, parfois meme cette etrange impression d'une arrivee dans un port connu. Je ne connais pas l'effet du canabis sur un cerveau mais je jurerais que c'est un peu pareil et je comprends cette terrible envie d'y retourner. Je vous avouerais aussi qu'une voie lactee au milieu de l'atlantique, une croix du sud et l'etoile polaire dans un meme ciel de l'equateur valent tous les tranquilisants du monde et que le bonheur en mer est fait de mille sourires ... comme sur terre.
Essayez, vous verrez, etre isole au milieu d'un ocean est la meilleure facon d'etre confronte avec soi meme et on en sort toujours plus grand, plus fort mais plus humble et l'on repart.

L'équipage
04 juil. 2014
04 juil. 201404 juil. 2014
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"En fait la navigation en solitaire, celle au long cours s'entend, demande une gestion du sommeil des plus difficile en fonction des caprices de la meteo et la fatigue finit toujours par avoir le dessus et c'est la que mon bonheur commence."

C'est peut être cela qui s’appelle : le sommeil paradoxal

Voici la définition de wikipedia:
"Il se caractérise par des mouvements oculaires rapides, d'où le nom anglais de ce stade de sommeil REM pour rapid eye movement, une atonie musculaire, une respiration et un rythme cardiaque irréguliers, la température corporelle est déréglée. On observe une dilatation des organes pelviens et une érection qui peut être suivie d'éjaculation."

Pardonnez moi, c'est une saillie. ;-)

04 juil. 201404 juil. 2014
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voila une idée que je rejoins (@matelot), sauf que pour moi le probleme lorsque j'ai navigué en solitaire c'etait l'epoque ou je ne pouvais me passer de femme plus de 15 jours.
c'est une maladie tres repandue chez les hommes.Comme il semblerait que j'en sois gueri ( les femmes c'est nul), j'attends avec une impatience exacerbée la prochaine nav solo qui risque , helas de devoir attendre un peu de sous.
.
personellement je n'ai pas trop de soucis de gestion du sommeil: je dors tout le temps ; comme ca c'est reglé.
parfois sur des oceans deserts ( genre sud de l'australie ) je ne faisais pas de quart du tout.
de plus avec un AIS a 4,95€ on ameliore serieusement la securité...j'ai pas de radar , j'en veux pas sauf si je vais dans les glaces, pour ne pas risquer de faire de nuits complètes.
:acheval: :non: :tesur:

05 juil. 2014
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"les femmes c'est nul"...
Ah...

05 juil. 2014
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je dois preciser cependant que je ne navigue ces dernieres années qu'avec ma compagne, MAIS la deuxieme saison en lui montrant le gros temps je lui ait cassé le bras , histoire qu'elle se souvienne bien qu'on est pas au club med..elle a eu droit au medicaments pour chiens en attendant le chirugien
désolé c'est veridique: les details sont moins "macho" , mais dit comme ca c'est plus marrant :doc:

05 juil. 2014
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Oui, Mototunga a raison, les femmes sont interdites dans la marine. Tout le monde se souvient du sieur de Kerguelen qui avait emmené pour son seul plaisir la belle Louison dans son expédition pour découvrir les terres australes. L’expédition s’est très mal passée. Kerguelen a fini en prison et Louison au couvent. Faut être prudent, il vaut mieux ne pas dormir et être seul que risquer une mutine…rie. ;-)

16 sept. 2014
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Naviguer en solitaire parce que les femmes c'est nul...

Si je te comprend bien, tu aimes les "plaisirs solitaires". :heu:

04 juil. 2014
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4,95€ pour un AIS, c'est vaiment pas cher!!!!!
a ce prix là tu peux m'en mettre deux! lol;;;;;;;

04 juil. 2014
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Vous êtes excellents les mecs !!!
J'en redemande ! :pouce:

04 juil. 2014
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" Je vous avouerais aussi qu'une voie lactee au milieu de l'atlantique, une croix du sud et l'etoile polaire dans un meme ciel de l'equateur valent tous les tranquilisants du monde et que le bonheur en mer est fait de mille sourires ... comme sur terre."

C'est dommage de ne pas partager ces moments non?

05 juil. 2014
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Moi, la nuit en solitaire, après 3 nuits (et 3 jours) sans dormir, j'étais persuadé que des tracteurs labouraient en parallèle de ma route ( c'était des chalutiers qui tiraient leurs chaluts !
(et j'avais pas fumé!) c'est vraie qu'il y a des expériences extraordinaires en solitaire....mais c'est très personnel et difficilement transmissible .salut LECELTE

05 juil. 2014
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Je suis d' une famille de coureurs depuis ma tendre jeunesse seul un de mes frangins et son fils le fameux Yann Eliès sont de célèbres navigateurs solitaires mes autres frères (nous sommes 5 frangins) et moi aimons naviguer en équipage, personnellement naviguer est pour moi le grand plaisir d' être avec les copains que cela soit en course ou en convoyage, j' admire les champions solitaires mais mes potes sont les autres ... car une victoire en équipage c' est une plus grande fête !

05 juil. 201416 juin 2020
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Bonjour il y a une semaine un anglais a vécu ce genre d'expérience.....

05 juil. 2014
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sorry c'était un Allemand .

05 juil. 2014
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Surprenant que ce soit un allemand (ou même un anglais), les effets comparés du manque de sommeil sur les skippers français, allemand et anglais son très différents :
- Ce sont généralement les français qui délirent les premiers
- L’allemand a des délires beaucoup mieux contrôlés et il parvient à s’imposer une certaine rigueur
- Quand à l’anglais, il se considère chez lui sur la mer et il dort sans s’inquiéter des autres.

05 juil. 2014
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La solitude est merveilleuse , à terre et plus encore en mer. Que c'est bon d'être seul avec soi même.

La promiscuité , la foule est sauf exception épouvantable , a terre , et plus encore dans l'espace confiné d'un voilier dont on ne peut s'échapper .

Mais pour un temps limité , avec des gens pour qui on a un véritable respect mutuel, ça peut laisser de bons souvenirs

05 juil. 2014
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« Etre seul, être heureux, oublier l’univers »
« Laisser dans ses cheveux passer la brise pure »
« Loin des hommes méchants et du monde pervers»

« S’enivrer de silence, et d’ombre et de murmure. »

Léon Dierx 1838-1912

05 juil. 2014
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naviguer en solo c'est de l'onanisme.
ne pas faire partage ce plaisir c'est un crime
comme je suis un gros égoïste ,ça m'arrive souvent
il y a bien longtemps que ça ne m'est plus arrivé de passer plus de trois jours en mer en solo ,je le regrette ..
la dernière fois j'ai vu plein de récifs en méditerranée
entre la france et la tunisie et je me suis endormi
plus de 6h d'affilée quand j'ai comptabilisé mon sommeil sur 4 jours j'avais dormi plus tout additionné que d'habitude
.mais l'avantage en solo c'est que l'on a personne à surveiller ,ni à engu.. à part soit même et comme on s'aime bien généralement on se pardonne ses erreurs .
jusqu'au jour ou????????
alain

05 juil. 2014
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Bonsoir. Ben pour n'avoir que soi à eng....ler té pardi. Il y a déjà les "voix"qui nous parlent surtout à partir de la troisième nuit consécutive!!
c'est pas tout prêt l'Irlande!! ;-)

05 juil. 2014
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Et vous connaissez la blague du pilote qui tombe en rade en cours de nav ?
Jeudi aprèm, je pars en solo plein ouest (de LR, pas trop de choix en fait...), pas de souci jusqu'à vendredi fin d'aprèm où le pilote refuse de rentrer le verrin, le sortir ok, mais pas l'opération inverse (est-ce un signe ??? :whaou:)... Donc, à 70 milles de LR, dans un peu de vent tout de même (29 noeuds au max), coincé à la barre, sans avoir pris de lumière dans l'urgence, car le problème s'est manifesté par un empannage impromptu...

C'est vrai que au petit matin, je commençais à imaginer pas mal de choses sur le pont ou dans les alentours... et que j'ai fait une bonne série de micro-sommeils... Avec un 13,2 noeuds sur un bon surf, ça, ça réveille !

Mon HB déjauge dès qu'il y a des vagues, flux d'ouest depuis hier, c'était Rock'n Roll pour affaler la GV ce matin, dehors ou dans le chenal ! Mais bon, demain, promis, je vais ranger le bateau... Là, j'ai dormi, ah, désolé Motu, avec une présence féminine, des fois, ça a du bon ! :mdr: :famille: :-(

05 juil. 2014
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Ca m'arrive aussi de naviguer seul. Depuis 2 saisons je divise mes vacances à bord en 3. Une partie avec les enfants, une partie avec ma compagne et une partie seul.
Ci joint une petite vidéo qui raconte la partie en solo

19 sept. 2014
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The page you were looking for doesn't exist.

19 sept. 2014
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regarde dans ta barre d'adresse, tu as probabement ça à cause du fait que parfois, le lien te colle l'url d'Héo devant le lien du post… suffit par exemple d'effacer tout ce qui se trouve devant .... et de taper sur entrée, et ça marche, ou encore faire un copié-collé de l'url dans le message

05 juil. 2014
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Et voilà un autre petit film qui raconte la partie du voyage passé avec ma compagne, c'était pas mal non plus....

05 août 2014
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Si c'est de la navigation en solitaire pour rechercher des hallucination, autant prendre des produits stupéfiants, cela t'évite d'être dangereux pour toi et pour les autres. Moi ce que j'en dis....

31 août 2014
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Moi aussi j'ai entendu ce genre de récit. En fait je pense que ceux qui jouisse pleinement de la solitude en mer font bien de partir seuls . Il n'ont rien à partager et ne savent rein partager. Ils sont generalement pas sociables . Ils n'ont rien à faire à terre, ne savent ni recevoir ni rien donner . Petite difference entre une petite promenade seul comme je le fais moi même et grand périple comme ils le font . Je vais me faire tirer dessus à bouler rouges mais .................

18 sept. 2014
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Peut-être un peu réducteur ... et pas sympa pour l' immense solitaire qu'a été Moitessier et tant d'autres !
Peut-être faut il admettre que l'on est pas tous pareil ....

19 sept. 2014
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Mon Kikinou, ça va pas la tête?!

19 sept. 2014
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kikinoux a la réflexion rikiki.

31 août 2014
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kiki, tu peux avoir à faire une nav en solo et pour autant ne pas être un cas soc'. Et il faut savoir que c'est important de savoir vivre seul, cela te permets d'apprécier les autres.

31 août 2014
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ben , branloudesmers !
en principe les cas sociaux ils sont à la charge des autres! :reflechi:
et ils y en as des millions et tu les as sur le dos ou tu en fait des cauchemars ! :heu:
putaing si en plus tu dois les voir a ton bord quand tu es en solo ! alors là ! :non:
:tesur: :heu:

16 sept. 2014
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Ile2fustel, tu me fais bien rigoler...

31 août 2014
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@kiki, j'ai justement rencontre bien plus de monde lors de mes escales en solo qu'en equipage: etant seul tu es plus ouvert aux autres alors qu'en equipage tu es souvent occupe a ressasser les vieilles histoires de guerre en buvant des coups.

Par ailleurs, te voyant seul, les voisins de pontons, quidam en ballade et vacanciers en goguette n'hesitent pas a venir taper la causette... notamment les autres solitaires!

Solitaire n'est pas synonyme de seul, asociable, ou misanthrope.

Il est egalement reposant a l'occasion, de gerer ses propres conneries plutot qu'un equipage plethorique, dont on se demande souvent quelle va etre la prochaine figure libre.

Enfin, comme westhinder, j'apprecie d'autant plus le solo que je navigue la plupart du temps en equipa, et vice-versa.

Bref, rien ne sert d'etre aussi categorique.

31 août 2014
4

Le contact avec les êtres humains m'apporte chaque jour de la joie. Échanger de la sympathie avec un inconnu est un instant de grâce... lui rendre service me fais du bien...
Dans l'immense majorité des cas, la relation avec les autres est le reflet de ce qu'on y met : notre attitude, nos sentiments, nos paroles, nos actes...
Personnellement, je pense que "ne pas supporter" la présence des humains est pathologique. Sous prétexte... qu'ils sont cons ? méchants ?... comme nous même ?...
Ben quoi ? je dis ce que je pense. Il y en a bien qui disent ,plus haut, que les femmes c'est nul...
:bravo:

16 sept. 2014
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J'ai le souvenir d'un virement de bord brutal pour éviter la locomotive qui m'arrivait droit dessus...au large des Acores. Comme quoi la fatigue, parfois... :reflechi:

16 sept. 2014
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Moi, j'ai jamais fait du solo par choix, mais toujours pour convoyer/ramener un bateau. Et j'ai jamais fait moins de trois jours en solo, ni plus de cinq, et c'est épuisant.
Mais je me fais peur. Pas du tout techniquement (il m'est même arrivé de le faire trois jours sans pilote), mais sur le plan mental: en solo, je gueule, hurle, chante à tue-tête, si il a une glace j'me fais des grimaces dès que je m'y voit, je navigue à poil (Antilles), je parle au bateau, aux oiseaux à n'importe quel objet, bref j'ai toutes les barrières qui tombent.
Dés fois cela me fait peur et je suis bien content d'arriver dans la civilisation car je ne sais pas si ma santé mentale suivrait longtemps à ce rythme...
Ceux qui me connaissent de visu (ici) savent bien que je suis plutôt d'un tempérament calme et posé, mais en solo, je ne sais pas pourquoi, un truc tombe (un masque?)
.
Combien je vous doit pour la consultation?

16 sept. 2014
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50 € Monsieur... on se revois mardi en huit, je peux vous proposer 10 h... :acheval:

16 sept. 2014
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C'est une autre façon de se mettre "à poil"...

16 sept. 2014
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Tu peux les envoyer a JPP, il est bien parti pour pas naviguer de sitôt sur son voilier le pauvre.

16 sept. 2014
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ben mon oliv tu es pire que moi: le plus que j'ai fait en solo c'etait au sud de l'australie d'est en ouest: c'etait pas epuisant du tout par contre qu'est ce que je me suis fait chier, que le chat pour parler...j'ai passé mon temps a lire san aontonio.
a vrai dire tout seul j'ai un peu peur meme si en general je suis en solo de fait pour les manoeuvre

16 sept. 2014
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oui en cotiere c'est pas ce que je cherche surtout si c'est en bretagne nord : je fais les quart dans mon lit je mets le reveil toutes les 15 20 30 40 60 mn ca depends.
dans mon ex du sud de l'australie je faisais souvent toute la nuit dodo...c'est un zone totalement deserte.
je ne concois la nav solo de plusieurs jours qu'en traveré hors des routes de cargo ,

16 sept. 2014
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c'etait pas epuisant du tout

Oui, c'est sans doute parceque 3 à 5 jours c'est juste le temps de rentrer dans le rythme. Tu commence à sentir quand les snaps de sommeil diurnes deviennent des moments de vraie récupération. Et puis moi je l'ai toujours fait en côtière, au large tu dors quand même mieux...

16 sept. 2014
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Désinhibition ?

16 sept. 2014
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2009 Bis repetita :

www.hisse-et-oh.com[...]er-seul

Encore un mois en solitaire cet été, j'ai écrit l'histoire mais elle n'est pas diffusable en public sans déclencher des polémiques (J'ai failli être abordé par un pêchou sous pilote à 10 noeuds sans veille...)

16 sept. 2014
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moi c'est quand je navigue avec ma femme que je me fous à poil.....et par respect envers moi, je lui demande d'en faire autant!

16 sept. 2014
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et la veille attentive dans ce cas...c'est loupé....car j'aurai autre chose a regarder ...et a faire dans ce cas....

17 sept. 2014
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nous c'est l'inverse, ma femme est incapable de rester habillé...

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Ce que je trouve également sympa dans le solitaire, c'est que l'on sort de chacune de ces aventures là beaucoup plus fort (et surtout zen ! ) Le fait de se prendre des gros coups de trouille, imaginaires (foret au milieu de la Manche) ou réels (rater son alignement, ou vouloir rentrer à Littlehampton à marée basse, être pris dans un coup de vent) sont de l'expérience à doses très concentrées et par la suite, on n'est plus le même avec un équipage... Et je ne parle pas de la relation et de la compréhension que l'on a de son bateau.. une bonne formation devrait se finir par un 24-36 heures en solo (même si surveillé de loin).. rien que pour cet aspect là...

16 sept. 2014
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Perso je me suis mis à naviguer seul car j'en avais marre d'être tributaire d'équipiers qui se défilaient généralement au dernier moment, soit parce qu'ils n'avaient pas pu faire garder leur chien, ou qu'ils se souvenaient brusquement d'un truc vachement important qu'ils devaient faire.

Donc je suis parti seul et j'ai aimé ça. Je n'ai pas peur de moi-même apparemment.

De toute façon quand je pars en compagnie (ce que j'aime aussi) c'est encore plus flippant car j'ai alors charge d'âmes, et ces âmes sont le plus souvent incompétentes ...

17 sept. 2014
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tiens en voila un qui dit comme moi mais plus calmement

17 sept. 2014
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Pour moi, le bonheur en mer est inversement proportionnel au carré du nombre de personne a bord :-p

17 sept. 201417 sept. 2014
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Pourquoi ?
Pas d'équipiers...
J'ai commencé il y a longtemps pour apprendre à naviguer (je suis une vocation tardive) en dehors des vacances classiques...15 jours en solitaire sur de petits puis de plus gros bateaux en Bretagne sud fin septembre début octobre pendant une quinzaine d'année...
Aujourd'hui un peu plus de 8000 M en solitaire sur mon 11 m (Irlande, Ecosse, Galice, Açores etc...)
Le bonheur d'être en mer ou au mouillage (les ports seulement quand c'est nécessaire), de belles rencontres éphémères avec d'autres solitaires (ou non) français ou étrangers (comme cela a été bien dit plus haut dans le fil), une certaine maîtrise de tous les aspects de la navigation, apprendre à gérer au mieux l'effort physique, le sommeil, l'obligation de faire face à tout, apprécier le silence si rare de nos jours, pas de contraintes hormis les miennes...
Etre pendant un temps face à soi-même, en dehors de l'agitation ordinaire..Les galères (et il y en a !!!) n'engagent que moi, seulement des regrets de ne pas pouvoir faire partager les nombreux moments magiques...

PS Jamais d'hallucinations à ce jour. Je veille toute la nuit et dort par petites tranches pendant le jour avec un minuteur (merci l'AIS aujourd'hui et le radar pour faire un tour d'horizon), quelquefois à la cape quand ça secoue trop pour dormir. Il faut cependant 48 h pour prendre le rythme.

17 sept. 2014
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Excatenement Phyteas,
Dans mon cas, j'assure les convoyages et j'essaye de partager le meilleur avec les moins agérris. Et puis quel bonheur, parait'i, de naviguer avec quelqu'un qui a l'habitude du solo. Il ne faut rien faire, le bateau va tout seul, c'est l'occasion de parler, de pêcher, de contempler. Je m'occupe de tout, par plaisir et par habitude.Ma compagne- équipière apprécie, elle reviendra... Le solo ça se partage!

17 sept. 2014
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Lors du tout de GB que j'ai fait presque en solitaire (j'avais mon chien) le manque de sommeil m'a joué des tours, je voyais mon père affaissait le foc, je parlais à mon chien qui me regardait d'un air soucieux de ma santé mentale. Plus triste je suis resté presque deux jours sans enlever ma combine anti pluie et sans me laver...

17 sept. 201417 sept. 2014
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Les femmes partagent nos joies, doublent nos peines et triplent nos dépenses à terre et à longueur d'année ... c'est bien connu ... Nous reste que nos coquilles de noix au milieu de la flotte pour être un peu peinard, seul et heureux comme des poissons dans l'eau à surtout oublier cette bien triste réalité ! Etre marin, philosophe et solitaire, ca permet d'oublier surtout notre vécu ! (Rire)

17 sept. 2014
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@baboone, si tu emmène ta femme au milieu de l'océan, elle ne devrait normalement pas sortir souvent pour faire fumer ta carte bleu...

17 sept. 2014
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bof.. tu sais.. de nos jours, entre les connexions par satellite et les sites de shopping en ligne, elles sont capables de te la faire fondre de n'importe où ta carte bleue. :acheval:

17 sept. 2014
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Je vois bien ma tite femme donner les coordonnées GPS pour la livraison du colis... livraison par drone ?? elles en sont capable...

17 sept. 2014
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Par drone, n'exagère pas! Par contre tu risques d'avoir une drôle de surprise à ta prochaine escale. Prévois une annexe assez grande :goodbye:

17 sept. 2014
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Ma réponse à la question "Pourquoi naviguer en solitaire": "Parce-que"

17 sept. 2014
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Il y des plaisirs que l'on fait en couple, avec des amis ou parfois tout seul, la navigation fait partie de ces plaisirs

17 sept. 201417 sept. 2014
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Il y a naviguer, habiter a bord et avoir un bateau? Ce sont 3 'activité' différentes, excepté la construction.
A naviguer, il y a en solo, en couple (pote ou femme) et en famille, je n'y mets pas la course (qui réponds a un/des règlements).
A habiter, solo, couple famille.
A avoir, juste rien sauf les factures.
What else?

17 sept. 2014
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Et parfois, on a besoin d'être seul, tout simplement...
Ce n'est pas être marginal ou en passe de le devenir, c'est un constat.

17 sept. 2014
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voui, et ça fait du bien aussi .... :topla:

19 sept. 2014
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à la question initiale je réponds :"pourquoi pas ? Si ça fait plaisir..."

19 sept. 2014
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Bonjour,

En lisant ce fil, le Kikinou m'a vraiment énervé avec sa saillie.
Aussi je réplique avec ce que j'avais écrit ici il y a quelques années.

"Pas Solitaire : Soliste!

Je comprends bien que ceux qui ne pratiquent pas la navigation en solitaire appréhendent mal les motivations de ceux qui la privilégient.

Associer systématiquement la solitude à la navigation solitaire n'est pas juste. Si je progresse seul dans les artères animées d'une ville ou si je me retrouve seul chez moi, je ressens la solitude. J'ai vécu un sentiment de déréliction, d'abandon dans des situations familiales hostiles : on peut être tellement seul à deux!

"Jamais on est solitaire, jamais on est triste, morose ou désolé, quand on porte en soi la faculté" de s'égarer dans les espoirs du futur écrivait Maupassant. Et en mer, on peut rêver, analyser, projeter. Maupassant:"Comme il fuit vite, cet âge de la rêverie, le seul âge heureux de l'existence ! Jamais on n'est solitaire, jamais on n'est triste, jamais morose et désolé quand on porte en soi la faculté divine de s'égarer dans les espérances, dès qu'on est seul. Quel pays de fées, celui où tout arrive, dans l'hallucination de la pensée qui vagabonde ! Comme la vie est belle sous la poudre d'or des songes !"

Si un navigateur est solitaire par volonté pathologique, c'est du solitarisme misanthrope asocial. J'aime tout en navigation : seul, accompagné, au mouillage, au port. Mais j'ai commencé à apprécier vraiment le solitariat quand à 2 ou 3 reprises, dans des situations difficiles quoique maîtrisées, des regards m'atteignaient en plein coeur, m'accusant en silence de les avoirs entraînés "là"...

Mes plus grands bonheurs de navigations, je les ai connus en solitaire. Au large, c'est une autre dimension. J'ai vécu des émotions intenses, exceptionnelles. Devant des spectacles nocturnes, baignés par une musique adaptée, je suis entré en transes et loin de tout et de tous, je me trouvais si proche des miens! Exaltations, "maître du monde", ces sentiers battus par les vagues montraient des cieux plus vivants, plus intelligents. Les bonheurs étaient si prégnants qu'ils en étaient parfois douloureux!

J'ai écrit tout cela sur des journaux intimes et un copain psy de mon club m'assurait que mes délires n'étaient pas graves puisque je les transcrivaient extemporanément avec lucidité.

Enfin, je n'éprouve jamais de solitude sur mon bateau, car avec lui depuis 31 ans et +/- 50000 milles ensemble, nous sommes deux: il est bien vivant!
C'est surtout la LIBERTE TOTALE, voilà le grand privilège. Il y a aussi la quasi certitude par expérience, de pouvoir faire face aux évènements (seule question : jusqu'à quand?). Et le jour où les éléments m'imposeront de regarder la vérité en face, la sanction en somme, je jetterai l'ancre définitivement sans espérer une aide quelconque pour naviguer encore."

07 fév. 2018
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Pas mieux... :pouce:

19 sept. 2014
5

O combien de marins, combien de capitaines !
Sont partis en solo, à défaut de "germaine"
Faute d'avoir trouver un peu "d'amour" sur terre
De femmes qui préfèrent le fric et ses chimères
Le travail à la chaine, les gosses et la maison
Plutot qu'aller flirter au vent vers l'horizon

Combien ont largué les amarres loin des villes
Car ils voulaient la paix, loin de foules débiles !
Et puis la liberté, seul avec la nature
L'amour de l'océan, les sirènes en pâture

18 nov. 2014
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@Creek : :pouce: :bravo:

19 sept. 2014
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Sympa.
Avec deux questions sur deux mots s'écrivant de la même façon mais ayant un sens différent dans la phrase "les sirènes en pâture".
Je n'ai pas vu souvent de sirènes (d'alarme) pâturer ou être la nourritures des bêtes et encore moins de sirènes comme celle du port de Copenhague batifoler dans la pâture ou être jetée en pâture à la lubricité du solitaire.
J'adore le français et ses méandres syntaxiques !
:acheval: :acheval: :acheval: :doc:

19 sept. 201419 sept. 2014
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il fallait sans doute lire :
"...L'amour de l'océan et des sirènes la pâture"
ou encore
" aux sirènes se donner en pâture"
;-)

19 sept. 2014
1

Il y a 30 ans naviguer seul était considéré comme un exploit à l'origine de quelques mythes (Moitessier en est un parmi d'autres). C'était moins la capacité physique qui étonnait que l'aptitude à vivre longtemps sans relations avec les autres humains.
Nous sommes aujourd'hui interconnectés à terre comme en mer. Etre seul n'est plus une épreuve mais cela est en train de devenir un grand luxe.

19 sept. 2014
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ça me ramène à Bourgnon et sa tentative en cata : exploit physique et aptitude à survivre. J'ai beau avoir de l'imagination, je n'arrive pas à comprendre comment on peut supporter une telle épreuve sans se foutre à l'eau volontairement, à un moment où l'autre, quand la raison se noie dans un océan de découragement.
ça dépasse mon entendement

19 sept. 2014
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Sur tribal, peut-être que c'est juste un trip a 2 balle.

19 sept. 2014
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Tout ça me ramène aux parisiens, leur aptitude à survivre dans le métro entre Gare du Nord et Madeleine, chaque jour de l'année, chaque année de la vie jusqu'à la mort (-; Je pense qu'Yvan Bourgnon a eu beaucoup de courage et aussi beaucoup de bonheur, le cul assis sur un petit bateau, franc bord genre 30cm, en osmose avec la nature le temps d'un 3/4 de TDM!

19 sept. 2014
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Je viens de faire Panama-Papeete en solo, avec une escale de 6 jours à Hiva Oa, et sans pilote depuis le nord des Galapagos. Ce ne fut pas un choix, mais je pense qu'il vaut mieux être seul que mal-accompagné, surtout pour une grande traversée où la promiscuité peut transformer le moindre différend en guerre de tranchées. J'ai découvert, peu à peu, le bonheur d'être seul responsable, de n'avoir personne sur qui se reposer et personne à accuser en cas de pépin. On est seul avec le bateau et les éléments... et toutes les merveilles qui apparaissent fugacement. Impressions et émotions indescriptibles, à l'oral comme à l'écrit, ce qui crée une frustration chez mes proches qui me reprochent mon laconisme... Mais je confirme qu'au-delà d'un certain déficit de sommeil (malgré les comprimés anti-incontinence urinaire pour chienne), certaines merveilles aperçues étaient peut-être parfaitement irréelles...

19 sept. 2014
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Chapeau bas pour cette traversée...
Tu exprimes bien ce que ressent un solitaire
"comprimés anti-incontinence urinaire pour chienne" ????????? Peux-tu expliciter (si ce n'est pas un xème degré d'humour que je n'ai pas saisi)

19 sept. 2014
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Il s'agit d'un médicament vétérinaire, indiqué dans l'incontinence urinaire des chiennes, qui contient de l'éphédrine, molécule voisine des amphétamines. Cela permet de retarder l'apparition de la somnolence.
Merci pour le coup de chapeau, mais c'est immérité. Je n'ai vraiment pas le sentiment d'avoir accompli un exploit, avec un pilote fonctionnel, ça aurait même été des vacances.

19 sept. 2014
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Bravo! Tu as du passer pas mal de temps à la cape... J'ai eu plus de chance, le dernier pilote du bord a bien voulu tenir jusqu'aux Marquises.

19 sept. 2014
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Excellent! Je serais curieux de connaitre tes réglages. As-tu frappé un bout sur le point d'écoute de la voile d'avant, renvoyé à la barre via une poulie sur bord opposé?

19 sept. 2014
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Je n'ai jamais pris la cape, je parvenais à trouver un réglage de voile "bâtard" qui permettait au bateau de faire route à peu près droit, mais évidemment rarement sur le bon cap et moins vite que s'il avait été bien réglé. Je barrais donc le plus souvent possible pour rattraper le cap et avancer un peu plus vite.

20 sept. 2014
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Système de barre hydraulique, donc impossible d'attacher la barre, au bout de quelques minutes, les safrans reviennent dans l'axe.
Je parvenais à tenir un cap à +/- 120° du vent avec la GV à 1 ris, trop bordée et génois trop choqué. Si le bateau loffe, le génois se démasque et prend de la puissance, ce qui rend le bateau plus mou. A l'inverse, s'il abat, la GV masque le génois et rend le bateau ardent. Cela faisait des lacets, évidemment, mais une route à peu près droite tant que le vent était stable.

19 sept. 201419 sept. 2014
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Il me semble qu'une grande traversée en solitaire, on ne peut pas comprendre tant qu'on ne l'a pas fait. C'est très loin du trip maso que certains peuvent imaginer! Pour moi, lorsque je suis lancé, au bout de quelques jours, le stress de la terre et les risques de collision "importants" dans le sillage, je me rends bien compte que je ne suis pas seul: Il y a tout un monde, toute une faune, qui voyage avec moi. Dauphins, poissons volants, dorades qui suivent le bateau pour les anatifes qui poussent sur la coque, oiseaux qui suivent le banc de dorades, cachalots, globicéphales, oiseaux qui se réfugient à bord à l'arrivée du gros temps ou d'un gros grain. Le silence du à l'absence d'équipiers permet de sentir toute cette vie, d'en faire intégralement partie. Pour moi c'est une deuxième vie. Mes potes de mer, potes de faune marine, que j'adore retrouver! Très très loin du métro boulot dodo.

19 sept. 2014
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junk'hi-hi, pas vue trop de monde quand même!!!

19 sept. 201419 sept. 2014
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Franchement j'ai rencontré plus de monde au milieu du Pacifique en 38 jours de traversée qu'à Dieppe en trois ans! (même si j'ai rencontré dans gens sympa à Dieppe, c'était moins varié côté génome)

19 sept. 2014
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Tu parles d'humains ou d'animaux ? Ou alors de façon générique 'd'être sauvage'.

20 sept. 2014
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Le "monde" dont je parle est généralisé aux espèces du règne animal (cachalots, dauphins, poissons volants, dorades, humains, oiseaux etc. on en fait tous partie). Vu comme ça la navigation en solitaire n'existe pas (-;

20 sept. 2014
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Bar-a-fille, combien de temps ?

20 sept. 2014
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Désolé, je ne comprends pas ta question. Combien de temps pour quoi ?
Pour cuire un oeuf dur, 3 minutes.
Pour faire le pain à bord, 4 heures.
Pour manger une coryphène, 4 jours.
...

21 sept. 201421 sept. 2014
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@Bara-Gwin,

Je pense que Branloudesmers faisait un jeu de mot avec ton pseudo: Bara-gwin en bar-à-gouines!

Et la question concernait la durée de ta traversée...à moins que ce soit....combien de temps sans filles?

Il devrait préciser sa pensée sans tarder...

sinon, concernant le médoc dont tu parles....efficace? pourrais-tu nous donner son nom, stp?

23 sept. 2014
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Merci moscatel, et bien trop rare en Fr.
Pour Bara-queen, oui, ton temps de traversée, et surpris que pour cette traversée sans risque(pas de bateau, pas de danger) tu es besoin de médoc.

23 sept. 2014
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Panama-Hiva Oa en 32 jours, avec un pot-au-noir un peu long à passer. Quand je dormais, je perdais du cap et de la vitesse (panne de pilote), c'est pour ça que j'essayais de dormir le moins possible, car j'étais très pressé de retrouver "ma blonde". Mais effectivement, c'est une balade super-tranquille par ailleurs.

24 sept. 2014
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Naviguer en solitaire constituerait un excellent remède contre les verrues plantaires. Par exemple, à Macapa, j'en avais une énorme, bien en vue, les tongs étant de rigueur au Brésil. Une traversée en solitaire de Macapa à Kourou aura eu raison d'elle. Ayant eu les pieds dévorés par une "bête à pieds" attrapée en marchant dans la vase de l'Amazone, j'attribuais des vertus médicinales à cette dernière. La bête traçait d'inquiétantes cavernes sous ma peau. Cependant cet été, scénario équivalent mais en Normandie. C'est une bonne trans-manche en solo de Poole à Dieppe qui aura eu raison d'une autre affreuse verrue faisant fuir les anglaises. 48° de latitude d'écart, pas de bêtes à pieds, climat tempéré... Voila, je prépare une thèse passionnante sur le sujet, et cherche d'autres témoignages pour l'appuyer.

24 sept. 2014
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Manquent plus que les photos :-p

24 sept. 2014
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Il faudrait aussi un "groupe test" avec des bottes pour voir si le problème viendrait pas plutôt de là où tu mets les pieds aussi :-D

18 nov. 2014
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J'y vais de ma dernière expérience, un tour d'atlantique en solo terminé il y a 3 mois. Je crois que l'on peut dormir facilement si l'on se sent en sécurité sur son bateau, Je navigue avec le mien depuis plus de 30 ans et il est en acier. Connaitre le plus parfaitement possible ses divers équipements, pouvoir les contrôler, les réparer ou remplacer sans aide extérieure est indispensable pour sa quiétude.
Je ne suis pas en course, j'adopte toujours une allure de croisière Au portant par exemple le génois seul est facile à gérer et plus de risque d'empannage. Les aides à la navigation, radar, mer-veille, VHF sont très fiables et sont en service dès que je vais m'allonger.
Reste à avoir une bonne couchette, pour moi dans le carré. J'y passe beaucoup de temps de jour comme de nuit. Bouquins, musique, et je peux ainsi m'endormir à n'importe quel moment de la journée. Seules périodes pendant lesquelles Nunky travaille pour moi, le reste du temps, vous savez tous que nous sommes esclaves de nos bateaux.
Bonjour à Bara-Gwin, amitiés et bonnes nav à tous.

07 fév. 2018
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Bonjour , tre concretement est il possible de dormir sur des periodes de 4heures .?.

07 fév. 2018
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Naviguer en solitaire si tu sais que quelqu'un pense à toi à terre c'est un plaisir.
Si personne ne pense à toi alors c'est la vrai solitude et là c'est très très dur !
Henri

visite au phare des Roches Douvres

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