Compte rendu de ma première croisière, retour à la voile après arrêt de 25 ans...

Bonjour à tous. Je rentre d'un tour de +/- 3 semaines avec départ du sud des Pays-Bas et navigation en Manche jusqu'aux Anglo-Normande. Tout cela après avoir arrêter de faire de la voile pendant +/- 25 ans. Mes impressions de ce "retour à la voile" (secteur Manche, je ne sais comment ç'est ailleurs):

1/ les voiliers qui "naviguent" sont devenus beaucoup plus grand. En perception la moyenne semble tourner autour de 11-12m. Ils restent des "petits bateaux" dans les ports en place fixe mais ceux en ponton visiteurs par contre sont en général vraiment grands et d'apparence assez neufs. Notament les bateaux hollandais.

2/ la nuit les mouillages sont toujours aussi vide. Ces grands bateaux, en tous cas en Manche, semblent avoirs une fenêtre d'utilisation assez étroite (de port à port avec de longues escales). Il était pas rare qu'après des périples de 2 jours je retourne à un port et y retrouve les mêmes voiliers.

3/ Il y a beaucoup plus de dauphins qu'avant.

4/ la navigation avec navionics sur tablette a 10 balles est incroyablement facile. Notament le rase cailloux. Je m'étonne que pas plus de voiliers en profite. Ca donne acces à de très beaux endroits.

5/ les ports sont souvent assez pleins mais la mer est aussi vide qu'avant (ce qui rejoint ma remarque des bateaux "ventouses" ci-dessus).

Voila.

L'équipage
23 août 2017
23 août 201723 août 2017

Point 4/
Attention, c'est une speudo facilité, la précision d'un GPS est +- 50 mètres, gênant pour du rase-cailloux, et de plus il y a aussi des imprécisions des cartes marines sur les sondes (toutes, pas seulement Navionics)..
D'après ton profil tu a certainement appris à "l'ancienne", donc tu connais le vrais rase-cailloux avec des alignements de sécu.
La tablette n'est qu'une aide supplémentaire mais ne se substitue pas à la pratique de faire la liaison paysage<--> carte , et là tu dois bien en profiter.. C'est plutôt nous les CDB néophytes qui n’osons pas y aller par manque d'assurance, d'expérience ou des conseils des anciens marins .

Tes commentaires sont justes, et en med, la désertion des plans d'eau est encore plus flagrante à cause du vent qui est un peu "tout ou rien".
Je me demande aussi si les manœuvres de port sont mieux ou moins bien maitrisés aujourd'hui que les plaisanciers des années 70-80.
Merci de ce retour.

23 août 2017

Bonjour,
Je me permet de rajouter que pour la med la desertion des plans d'eau est de mon opinion certainement plus liée aux politiques locales visant à s'orienter vers le yachting de luxe que les vents changeant...
Quand on voit que pour le confort de certain on interdit carrément purement et simplement l'accès à un quai (Antibes), qu'on construit des digues plus grande juste pour une seule personne (Canto) en échange de quelques millions ça en dit long, qui plus est je li les articles de la CCI se plaignant de la baisse de fréquentation des mega yachts soit disant lié a la nouvelle lois qui vient d'être pondu alors qu'à mon sens, c'est la spéculation à outrance et le fait de prendre les riches pour des vaches à lait qui fait qu'autant que possible ils préfèrent aller au mouillage (il y en a pléthore) que de payer pour un service franchement pas toujours à la hauteur du tarif. Nous autres petit gens derrière ne pouvant pas suivre ou n'ayant purement et simplement plus d'espace, c'est déserté.

Par contre il est vrai que la voile est un peu trop mystifié à mon gout, surement par les grands gourous donneur de leçons qui, si ils ont les écoute, nous obligeraient à 4 années de stage au glénans, 3 transats, la collection complète des bouquins de chaque navigateur, etc... mais il y a heureusement aussi leurs opposés qui en trois mots, deux tapes dans le dos et un "vas y mon gars" vous feront tout comprendre.
Il est vrai que quand on embarque pour la première fois sur un voilier, les grandes voiles, la sensation de force du vent, la gite peuvent impressionner, mais à chaque fois que j'emmene quelqu'un ne connaissant pas avec moi je m'attèle à simplifier au maximum les explications (surement parce que j'ai pas le niveau pour faire plus technique ) à rassurer quand au risque d'un chavirage et desuite ça leur parait moin dangereux et "sur-humain"

Après le nombre de petits bateau moteur explose dans le coin et le marché et florissant aussi pour la facilité car au vu des coût (surtout portuaire) faut travailler derrière et ça laisse peu de temps pour les loisirs

25 août 2017

Si je peux me permettre Fabien, le GPS de nos jours et d'une précision de 2 voir 3 m "MAX"I et si ce n'est pas le cas, c'est que tu l'as mal réglé je pense et professionnel c'est de l'ordre du millimètre ou alors tu est en zone d'exclusion, genre "syrie, irak..." bref zone de guerre. :heu:
Pascal :alavotre:

26 août 2017

donc 1 m..

26 août 2017

Oui, Pascal cette limitation de 50 m provient des cours Yachtmaster RYA , peut-être encore dans la configuration des 1ers GPS.. Par contre les erreurs de carto ou imprécisions sondes seraient encore bien réelles.

25 août 2017

Mon grain de sel.
Je reviens au bateau après 30 ans d'absence. Ma première impression: j'ai vieilli.
Ce qui veut dire que je suis plus pépère, moins téméraire. Le sextant est resté dans la boite, la côte sous le vent de Martinique...
Opencpn, ok, gps, ok. Mais j'avoue que l'estime restera une seconde nature. Je dois faire la courbe du compas, si, si. Et trouver un pilote auto, eh...
Première nav: palan de grand' voile arraché, un latte perdue, une fendue. J'ai vraiment vieilli. Du coup le mouillage va être la priorité, le Venezuela étant inaccessible. Ce qui me donne du temps pour étudier les nouveaux médias: fichiers grib particulièrement. J'ai même une VHF, même si j'oublie de l'allumer.

25 août 2017

Bonjour à tous. Sur 15 ans de navigation régulière (ce qui est peu) j'ai pu arriver à la même constatation que P3. Je crois vraiment que la voile a subi la même évolution que la société et le progrès qui offrent aux générations d'aujourd'hui une grande facilité à aller chercher des sensations. Nous avons appartenu à une époque où la recherche de plaisir, le surpassement de soi était synonyme parfois de souffrance, de peur et de galères. Si il y a 30 ans le voilier pouvait être un piège à filles, aujourd'hui, si tu veux "pécho" t'as intérêt à te tourner plutôt vers le moteur ou le dernier Amel 51 entièrement automatisé. Combien de fois ai-je entendu, après visionnage de mes vidéos par gros temps (dont j'étais fier) :" T'aime vraiment avoir mal toi!".
A ce jour, il ne reste plus que les anciens et heureusement quelques jeunes passionnés comme DdC ( cf son post sur la reconversion professionnelle) pour retrouver ces moments de vie.
En Med, si la météo annonce + de 4 B, le plan est désert. En dessous, 85% des voiliers foncent vers le mouillage au moteur, prennent l'apéro,mangent, se baignent et rentre vite au port toujours au moteur avant la tombée du jour.
J'ai connu la même chose en montagne, où la notion de sommet ne signifiait plus marche fatigue ascension, mais téléphérique, héliportage. Ce qui ne les empêchait pas de se vanter d'avoir fait le mont blanc.
Les chantiers l'ont bien compris qui équipent leur voiliers de moteur de 50, 60, 80 cv. Comme l'on compris les municipalités alpines qui ont f éraillé leurs montagnes. On est de plus en plus dans le plaisir facile ou la vie facile globalement.

Mais il y a plus grave encore à mes yeux: ce qui se profile à grande vitesse. A quand la plaisance virtuelle ?

25 août 2017

Mais la plaisance virtuelle existe déjà depuis quelques années

26 août 2017

alors je suis vraiment largué ! :tesur:

26 août 2017

Comment vous faites avec le compas et opencpn ? Moi c'est le troisième écran que je crève !!

26 août 2017

Le temps passe trop vite', la vie aussi.
apres 5 ans de vie à bord d un voilier à mes 21 ans , j ai eu un trop plein...
Du manque de tout,et j ai laissé tombé la mer.
C est le "bon sauvage " qui constate que le monde évolue,et qu il faut quitter sa pirogue,et faire des études pour évoluer dans la modernité qui se pointe à l horizon.
Mais j ai aussi perdu une certaine liberté, un monde de rencontre,de passage,de partage,de voyage.
Il m.a fallu 30 ans pour renouer avec le goût du sel des embruns, par manque de temps ,d argent,de projets communs,du qu en dira t on,mais on ne pas vivre comme cela monsieur, nous on est des civilisé.
On a besoin de maison, de voitures, du frigo,de la tv,d internet ,du wifi, de l avis du voisin, de l aboiement du chien,de la visite du chat,du MacDonald,de la pizza de chez Lazio,de voir sa mère vieillissante et félicité son père pour ses 80 ans...
Peut on croire qu'il est possible de d éjecté tout cela et de quitter pour voguer aux marquises, ou gémir "n'est plus de mise"
Dans la baie d atuone, avec une ancre rocna, delta , je ne sais plus,je ne sais quoi.
En lisant les dernières nouvelles de Trump ou l oddyssee d omère.

Je choisi le chemin de m équiper doucement et de faire comme Fernandel ,heureux qui comme ulysse...

26 août 2017

Comme toi, je recommence cette été après 33ans! Je ne connaissais pas les enrouleurs, on passait du temps au pied de mat (ris...) et parfois sur la bome. L'avantage c'est que le pont était dégagé, on y circulait plus facilement sans harnais ni gilets. Les biminis et capotes protègent peut-être du soleil mais on ne voit plus les voiles, c'est plus difficile de les régler. Y a plus de gonio pour aller en Corse le radiophare de la girolata a disparu, plus de BLU pour faire le point avec 30° d'erreur le soir, plus à attendre le bulletin météo de radio France qui faisait rêver toute l'année (Fisher, Banks....). Plus de satnav qui donnait un point 2 fois par jour. Plus de spis sur les croiseurs. Je n'ai pas trouvé de compas de relèvement ni de règle cras ni le sextant qu'on utilisait pour s'amuser dans les traversées. Avec le GPS, plus besoin de livre des feux, ni d'avoir les photos des cotes pour les atterrissages. Plus besoin de chercher de la glace pour la glacière. Le premier jour de l'achat de mon bateau on est sorti dans 20-25 noeuds, quasiment les seuls en mer. Mais il faut avouer qu'on se fait vite aux nouveautés, comme le vélo, ça revient vite. Et surtout avant je gambadais de la proue à la poupe alors que maintenant...c'est plus dur surement à cause des nouveaux plans de pont...

27 août 2017

Tu as tout à fait raison Cipacan, tu me rappelle le temps où pour conserver des produits frais, une bière froide, on allait acheter de la glace au petit magasin du coin pour mettre dans la glacière qui rendait l'eau dans les fonds.
On n’avait pas beaucoup d'équipement, chez nous, pas de gonio ni de VHF, on naviguait en côtier à l’estime, de port en port avec carte et jumelle pour les repères
On avait un compas de relèvement anglais avec une capsule de radium ... l’océan, on le ferait avec un sextant plastoc et les tables ho 249, comme Moitessier.
Quelques cours de voile Avec Guido, ancien prof de l'école des Glénant, qui lui aussi avait voulu faire son Tour d'Horizon Lointain THL (jusque Gibraltar où il s’était fait choper les voiles), un petit cours d’astro avec un pilote de l’Alitalia qui avait aussi un voilier et enfin une bonne calculette horloge électronique Casio pour l'heure GMT.
Un jeu de voile à mousqueton Génois, Foc 1 à 1 ris, Foc 2 à un ris, GV à 3 ris standard et 2 trinquettes jumelles de 24 m2 chaque + 2 tangons.
Avec la baston on prenait un ris dans le foc 2 assez raide, dacron 3 coutures de chez la voilerie CS du coin (Fiumicino) pour passer dans un gros grain de 40+.
On était accroché par le harnais à la ligne de vie inox comme un voltigeur en prenant sa douche de mer à chaque fois que le voilier tapait dans la houle. (Voilier 9 m)
On mangeait du rata cuit sur feux gaz eno de couleur orange (2 feux + four, jamais servi),
Riz thon/haricots princesse…Cassoulet/purée…jambon en boite/pomme de terre bocal…
On économisait les batteries car on ne savait pas trop combien on consommait.
Au mouillage, Grosse ancre charrue sans marque avec 25 m de chaine 10mm et 40 ou 50 m de filin 12mm acheté, notre stock 2 bobines de 100 m pour passer le canal de panama.
La météo RMC pour le bulletin sur un Sony OC/OM/OL et un coup d'œil à l'extérieur.
L’équipage, 3 au total plus le régulateur ATOMS infatigable et parfois capricieux selon le vent.
Optimisme, bonne humeur, coup de soleil, coup dur aussi et rencontre autour d’un bolo, d’une bière, d’un punch léger.
Que du bonheur dans mes espadrilles j’avais 16… 18…21 ans. Et je ne me rendais pas compte que c’était vivre un rêve, on était dans l’année 1979. Merci à Moitessier vu en juin 1975 à Papeete avec mes parents, voyageurs travailleur du haut de mes 12 ans. ( J’en ai » bouffé » du Moitessier depuis mes 8 ans avec mon père). Et toute la panoplie de petits voiliers que l’on pourrait acheter pour faire comme lui !, un anglais de 7.14m en bois super chaleureux, WC à l’avant, un edel 6, un aloa 29, un first 30, etc… au final on ira en pa
Qu’en reste-t-il ?
Un essai de retour aux sources 30 ans après avec un 40 pieds d’occase après 4 ans de recherche en montant en taille du 34’ au 40’ par besoin d’espace de la famille (qui ne viendra certainement pas et aussi de son propre confort), j’aurais dû prendre un cata si les moyens aurait suivi et si le sud m’était conté…
Comment encore réaliser une belle aventure, voilà la question.
Voici un petit préembulle:
alliancesail.org[...]ancais/

27 août 2017

ça doit être l'âge, le "c'était mieux avant"....
Je vous assure que l'esprit que vous racontez subsiste encore et fait écho à beaucoup même si il ne reste plus que moi jeune con sans assez de temps pour partir loin pour l'écrire sur h&o, les autres eux l'ont fait et sont en mer sans fb, h&o et j'en passe.
Sûr qu'on y a mis des voiles à enrouleur mais nous reste la GV et ses ris ou l'étai largable pour qui veux endrailler du mousqueton, sûr qu'on à le traceur gps et l'ais (franchement j'ai acheté le mien 50€ sur LBC c'est même pas 40l de diesel) mais qu'on s'attelle à apprendre comment faisait nos aïeux (encore faut il trouver celui qui a envie de transmettre), sûr aussi qu'on à un Danfoss à bord pour conserver notre avitaillement, mais si la technologie nous apporte ce confort pourquoi être rétrograde ?
Vous l'avez dit vous même vous avez quitté ce milieu à cause de la dureté aujourd'hui tout ceci permet de l'adoucir.
Tout ceci ne nous empêche pas les débarquement à terre dans l'espoir de découvrir de nouvelle culture, de partager, n'est ce pas la le but du voyage ?
La mer elle n'a pas changé ni bougé d'un poil fidèle à elle même (si on parle de sa surface) elle ne pardonne toujours pas à ceux qui manque d'humilité et permet toujours même au plus jeune d’appréhender la vie d'une autre façon, de se rendre compte qu'on est petit face aux éléments et ainsi revoir un peu ses préceptes quand à sa place dans le monde, de forcer à la débrouille, de vivre avec forcément moin, etc.. d'ailleurs regarder autour de vous, c'est dans l'air du temps, tout le monde autour de moi (certes nos amis sont à notre image quoique) ne recherche plus que la simplicité, tout le monde à compris que la vie la vrai n'était pas le système capitaliste qu'on nous propose et combien souhaiterais vivre en autonomie... je vous assure que depuis que j'ai emménagé à bord et suis quasi autonome j'en fait rêver plus d'un et tous n'un qu'un mot "en fait t'as raison on en parler l'autre jour, on s'en rend tous compte aujourd'hui vivre c'est ça"

27 août 2017

une chose devient evidente :ce n'est plus les tout jeunes qui se mettent ou découvrent la voile mais les jeunes vieux qui reviennent et qui remplacent les vieux vieux qui partent vers d'autre horizons (si j'ose dire)

D'où se constat de ne voir que des vieux sur les pontons ...mais beaucoup d'entre eux sont des nouveaux venus ...
Soit qu'ils remettent cela apres y avoir révé durant leurs 30 glorieuses ou des vraiment nouveaux totalement debutant

Ces plaisanciers ont un peu de monnaie,veulent un certain confort ,ou ce faire plaisir pour une derniére fois et donc achete le 40 pieds de la derniére mode ...

Mais le coté Aventure avec un grand A c'est un peu émoussé
et ils ont bien raison ..

27 août 2017

Mode sarcasme on

Peut-être que les jeunes partent au loin (avec ou sans poules !) et que seuls les vieux restent à râler sur les pontons...

off...

27 août 2017

bien vu.
Les choses ont évolué mais je ressens la mer de la même manière...,enfin je crois, je suis moins rapide et efficace dans l'immédiat, j'oublie un peu plus (beaucoup diront certain),je reste maladroit et assez ingénieux, mais je m'entoure comme toujours des conseils et expériences d'autrui (là j'abuse bcq plus qu'étant jeune !) .

Vive la Vie avec un grand "a" pour aventure.
Bienvenue à tous les jeunes un peu plus vieux...

Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

Phare du monde

  • 4.5 (80)

Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

2022