Ce qui reste d'une enfance à bord, 10 ou 20 ans plus tard.

Certains d'entre nous ont passé tout ou partie de leur enfance à bord d'un bateau, en résidence principale ou en vacances répétées au fil des années, selon une décision de leurs parents.

Qu'en reste-t'il une ou deux décennie plus tard ?

Avez-vous l'impression que cela a influencé votre développement de petite personne, et comment ?
Comment a évolué votre rapport au bateau ? avez vous continué à naviguer une fois sortis de l'obligation familiale, ou bien avez vous eu une période de rejet ? (comme on est sur Heo, je suppose que les témoignages que nous aurons ici émaneront de personnes qui sont soit restées au contact de la mer, soit y sont revenus après une période d'éloignement comme ce fut mon cas).

Ces témoignages pourraient éclairer ceux d'entre nous qui embarquent leurs enfants, ou ne parviennent pas à embarquer leurs enfants selon leur âge et leur docilité....

A vous !

L'équipage
29 mar. 2014
29 mar. 2014
0

Je ne sais pas,mais un sujet plus intéressant,que certains qui perdure pour rien.

29 mar. 2014
0

pour ma part, je naviguais toute mon enfance pendant les vacances d'été sur le bateau de mes parents puis le bateau de mon père après le divorce et des bateaux d'amis à mon père. Je n'ai plus naviguais des mes 18 ans car je n'avais pas le temps et d'autre obligation.

Cette éloignement ma montré à quel point j'aimais les bateaux et la navigation.

Aujourd'hui je suis à l'aube de recommencer à naviguer et d'avoir MON bateau. Ce choix reste difficile car ma femme ne connais pas ce monde. Elle vient de la montagne et du coup elle a peur de la mer mais je sais qu'elle y prendra goût.

chaque vie, chaque personne vivra cette période différemment.

29 mar. 2014
1

Pour mon épouse, elle est née sur un bateau, toutes les vacances, etc... et c'est elle qui m'a poussé à acheter un bateau.... récemment, preuve que les souvenirs sont bons....

Fabien

30 mar. 2014
0

la classe !

1

mes deux filles sont quasiment nées sur le bateau,jusqu'a l'adolescence elles avaient un grand plaisir a faire du bateau,elles viendraient encore volontiers si j'avais internet par satellite sur le bateau :lavache:

29 mar. 2014
0

Mon fils une transat a 15 mois une autre a 3ans . a 19 ans après le bac il m a ' piqué ' mon 45 pieds rapide et avec un équipier a fait sa transat .puis et rentré dans l aéronaval

29 mar. 2014
0

@ fabien, pierre2, TDM, ça serait chouette d'avoir leurs témoignages à eux / elles ... c'est jouable ?

0

je leur demanderai :-)

29 mar. 201429 mar. 2014
1

La revue Bateaux a publié un reportage au mois de février, suite au fil lancé ici même par une journaliste de la rédaction.
Le thème était "transmission de la passion de génération en génération"
.
La question est assez proche dans l'esprit, et ma réponse est la même.
.
J'ai passé 18 ans le cul sur l'eau, dès qu'il n'était plus sur les bancs de l'école.
.
Moi, je suis infusé à cœur, imprégné, détrempé, délavé, habité par la flotte jusqu'à la moindre parcelle de vide intramoléculaire.
.
Vous pourrez me presser toute ma vie restante pour l'extraire, qu'il coulera de l'eau de mer...
.
Mais faut croire de mon grand frère est fait d'une substance non miscible à l'eau salée.
Pas une goutte ne s'est solubilisée. Rien. Même pas une petite émulsion.
.
Et il a fait exactement comme en chimie : saturé d'eau salée, il a fait un relargage...
.
PS : en chimie on parle de "relargage à l'eau salée saturée" pour séparer deux corps.

29 mar. 2014
0

Voci quelques temps de cela, j'ai rencontré un gars qui a connu dans son enfance la vie du voyage à la voile, avec ses parents.
S'il en a gardé un très bon souvenirs, le virus ne s'est pas communiqué, la voile fait parti de son passé.

29 mar. 201429 mar. 2014
1

J'ai passé toutes les vacances, de celles de Février à celle de la Toussaint, sauf celles de Noël, chaque années, sur notre bateau entre l'âge de 8 ans et de 14 ans. Une seule fois, j'ai passé 15 jours en stages de voile, optimist puis 420 justement en prévision de croisières.
C'etait un "Super estuaire Sport", en bois, d'environ 8m. J’étais connu comme le loup blanc dans le port de Bandol car dés arrivé, je prenais l'annexe, le Tomos 4Cv et je partais seul faire le tour du port. Je ne revenais que pour refaire de l'essence. Le soir arrivant, je récupérais des crevettes à la lampe et je passais la nuit (jusqu'a 3/4h du mat) avec les pêcheurs de nuit.
A l'epoque, les enfants étaient "plus libres" et une telle attitude des parents seraient très mal vue de nos jours.
Je garde deux souvenirs dont l'empreinte est gravée ad-vitam, dormir dans ma bannette comme dans le ventre de ma mère, une sensation de cocon, de bercement, de bruits de ports, de sécurité. L'autre c'est l'odeur des bateaux en bois, du minium, du goudron dans les fonds.
Paradoxalement, j'ai plus de souvenirs liès aux travaux sur le bateau (ponçages/vernis; calfat, minium, goudron, peinture) que de navigation. Faut dire que mes parents ne savaient pas vraiment bien naviguer, mais je l'ai découvert bien plus tard. Mais cela ne nous empêchait pas de rayonner sur la cote.
Il faut également dire que la zone de carénage et le port en annexe etaient des zones de jeux ou j'etais en autonomie, alors qu'en nav ou au mouillage, la zone est restreinte au bateau. Moins aventureux.
Quoi qu'il en soit, j'ai été très triste quand mes parents ont décidé de s'en séparer lors de leur divorce (cela ne faisait qu'ajouter de l'angoisse face au changement de situation familiale).
Je crois qu'il a fini par couler dans le port de Sainte Marie de la mer (Il s’appelait "Lyc", immatriculé a Toulon, si quelqu’un l'a connu?).
Puis la vie a passé, et vers 20 ans, l'appel de la mer m'a repris alors que j’étais loin de la mer, que je venais de finir une formation avec une voie toute tracée devant moi, mais qui ne m'interressait pas vraiment. Un voyage de deux mois sac au dos dans le désert ont fait remonter tous ces souvenirs, j'en ai fait mon métier.
Sans cette "empreinte", ma vie n'aurait pas été la même.

30 mar. 2014
0

Quand tu dis qu'une tel attitude de nos parents serait mal vu aujourd'hui pas tout à fait d'accord car quand tu te baladais avec l'annexe ou que tu allais avec des pêcheurs, tes parents te savaient en bonnes mains , tu découvrais la nature et les hommes quelque soit leur origine, ils t'apprenaient beaucoup. Comme moi quand j'allais chez ma grand mère maternelle , j'allais aux champs faire les foins mettre en Valmont et j'avais le droit de conduire le cheval, découvrir la nature, pêcher .Pendant ce temps on ne faisait pas de bêtises on ne connaissait pas la drogue etc...!!! Mais nous avons appris beaucoup beaucoup de chose qui nous servent encore, c'est pour cela qu'avec mes 4 enfants j'ai fait beaucoup de sports, voile, équitation ils en ont pris l'habitude et après le faisait avec des amis ou connaissances. Bien sur tout d'épandage des caractères de chacun et du côté bêtisier ou touche à tout qu'il pourrait avoir qui parfois peut être dangereux à nous de bien les mettre en garde et de vérifier sans en avoir l'air.

29 mar. 2014
0

Naviguant depuis les couches culottes....pendant le vacances....puis partis 5ans et demi pour un tour du monde en voilier de mes 6ans a 11ans... avec mes parents et mon frère jumeau.
Aujourd'hui, mon frère est à 3/4 de son tour du monde en solo.....et moi je régate - navigue très souvent. Du fait, des rencontres et d'une vie particulière, ça change forcément nos petites personnes.... Maintenant, dès notre retour, la mer n'était plus forcément nos centres d'intérêt principaux avec mon frère mais quand même école de voile pendant 2 ans et planche à voile pour mon frère et surf pour moi
Puis, foot, pour moi, tout en faisant du surf, mais fini l'école de voile.......puis la vie, puis la possibilité d'avoir un petit voilier, puis un un peu plus grand....
Bref, le fait d'habiter sur la côte, j'imagine change la donne....
Puis la rencontre de pleins de belles personnes....
Quand on aime la mer.................dur dur de s'en passer
:lavache:
Je pense quand même ne pas avoir la même approche de la mer, des bateaux du respect des autres... surement due à l'éducation mais aussi à notre passif par rapport à beaucoup de monde que je croise !

30 mar. 2014
0

Deux filles nées avec le précédent bateau ont navigué pendant 18 ans dessus, vécu dessus pendant 3 ans....

Aujourd'hui, s'il fait beau, elles viennent parfois pour l'après midi, mais sans passion, juste un moment de détente et de partage dans des vies différentes, tellement différentes.
Ces occasions sont tellement rares qu'elles sont anecdotiques.

La mer n'est pas leur histoire

30 mar. 2014
0

Ca peu les "marquer" voir les frères Peyron ou Bourgnon :lavache: :lavache:

30 mar. 2014
0

bonjour Skol,
je n'ai pas fait le tour du monde avec mes parents, mais du plus loin dont je me souvienne, ils avaient un bateau à moteur sur le Bassin d'Arcachon, donc sorties plaisir du week end et plus grand, mois de vacance seulement. dès 20 ans j'ai passé mon BAC et mon permis bateau (j'ai eu mon permis... :-p ) à 25 ans j'ai acheté un Daïquiri (DL de 6m95 - Harlé) pour apprendre la voile seul, et aujourd'hui (52 ans) sur un voilier plus lourd, je prépare un TDM pour cet automne. Je n'ai jamais pu vivre loin de la mer, elle me manque si je ne la vois pas...
bons vents à tous ;-)

30 mar. 2014
0

En voilà un qui a fait un TDM avec ses parents et qui a voulu repartir dès l'âge adulte pour un autre TDM sur son propre voilier avec sa chatte Trinquette.
Excellent kite surfer, la vie aventureuse de son enfance lui a vite manquée.
Très sympathique, je pense qu'il répondra à ceux qui veulent en savoir davantage...

enjoyfreespirit.blogspot.fr[...]

30 mar. 2014
0

Mon grand-père aimait la voile et la pratiquait, mon père à pratiqué avec lui et est devenu mordu. J'ai commencé la voile au berceau sur le bateau de mon père le Pen Coat, un côtre norvégien de 8m60. Les vacances et les week-end étaient consacrés à cela. Mon père me prenait sous le bras à la sortie de l'école et hop on levait l'ancre direction les Glénan, ou ailleurs durant les vacances! Ma mère venait le week end si la météo n'était pas trop pourris et venait bien-sûr pour les vacances. Pour ma part, je suivais par tous les temps et j'adorais ça. J'ai été imprégné de toutes ces sensations, la voile, la mer, le vent, la faune, la flore. Lorsque j'ai eu 13 ans, mon père est tombé malade et nous ne pouvions plus naviguer. Puis à mes 17 ans, il nous à quitté. J'ai vécu 15 ans sans naviguer, ça m'arrachait les tripes d'être sur la côte, à observer les voiliers, et ne pouvant être sur l'eau. J'avais mal au coeur, mal au bide, mal partout, un manque vital lorsque l'on a de l'eau de mer qui coule dans les veines... Je rêvais de naviguer à nouveau, d'être sur l'eau, sentir ses sensations, si bonnes. A l'âge de 27 ans, j'ai acheté mon bateau, Rêvuha... Depuis, je vais bien!!! Au-delà de tout ça, la voile est une école de la vie, à tous les niveau. Respect, humilité, réflexion, solidarité, courage, survie parfois, les valeurs que la voile, la mer, le vent permettent d'acquérir son innombrables...
Mon frère et ma sœur, plus agé de 10 et 11 ans par rapport à moi ont eux aussi pas mal navigué. Ils ne sont pas passionnés comme moi, mais apprécie une petite sortie de temps en temps.
j'avais consacré un article à cela sur mon blog:

revuha.bloguez.com[...]passion

30 mar. 2014
0

2 fils élevés ambiance bateau et sur l'eau tous les w ends, répates en opti puis en moth puis en 420 . Depuiis l'aîné (42 ans) ne veut plus entendre parler de bateau et le second (41 ans) fait encore de la voile et des régates en cata.
Deux directions opposées après un même élevage. Amusant non ?

30 mar. 2014
0

Pour moi aussi le virus est héréditaire :)

30 mar. 201430 mar. 2014
0

je dois préciser (en plus du post plus haut) que ma fille à fait du voilier avant de savoir marcher (le couffin sur la couchette avec un filet qui remonte au plafond et ça roule) elle a vécu ça pendant plus de 10 ans tous les week ends et les vacances... et maintenant elle ne met jamais un pied sur l'eau, elle a même peur quand l'eau est noire et qu'elle ne voit pas le fond... comme quoi c'est pas héréditaire, mais je suis convaincu que c'est une bonne école comme dit par les autres plus haut, et si le virus prend...pas facile de le mettre en cale sèche :-p
NB: elle veut partir faire de l'humanitaire, donc peut être une idée de voyage et d'aventure, pas forcément sur la mer, mais la mer une école de la vie d'une certaine manière oui je le pense

Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

Phare du monde

  • 4.5 (111)

Farol do Arnel, Sao Miguel, Acores

2022