Cassiopée : usine cned à bord


Catherine et Bernard ont pris une année sabbatique à bord de Cassiopée, avec 6 enfants à bord… Cinq d'entre eux suivent les cours du CNED.

Quand nous avons rencontré Cassiopée, aux Seychelles, nous avons un peu halluciné : il y avait à bord deux parents... et six enfants ! Bonjour l'usine. Ce jour-là, Bernard et Catherine n'avaient pas beaucoup de temps à nous consacrer, mais ils nous ont tout de même donné leur point de vue... de professionnels !


Comment s'organise les cours ?

Bernard : Le CNED, c'est 10 séquences d'apprentissage qui durent chacune 15 jours. On fait école 6 heures par jour. On aide les trois premiers (7, 12 et 14 ans), les deux autres (16 et 19 ans) sont autonomes.

Catherine : Le CNED propose un emploi du temps très précis. Les cours sont très bien faits, mais intellectualisent un peu.

Bernard : Le problème c'est la ponctualité avec laquelle tu reçois les cours. On est partis de Bordeaux en juillet 99, et on a eu les premiers cours à Djibouti fin octobre. Parce qu'ailleurs en mer Rouge, ce n'était pas simple, l'envoi des cours. On a donc commencé l'année avec un mois et demi de retard. Ca met la pression pour la suite.

Catherine : Oui, il faut avoir le temps d'attendre les cours aux escales.

C'est le CNED qui vous les envoie directement ?

Catherine : Non, les cours sont envoyés à des parents, qui nous les renvoient. Sauf à Mayotte, où on est resté cinq mois. On est très dépendant des Postes des différents pays.

Quel est votre avis, en tant qu'institutrice et éducateur spécialisé ?

Bernard : Le système est souple, on peut aider ou non les enfants, mais il faut le noter sur les fiches à renvoyer. Le bilan est très positif pour plusieurs raisons : pour les enfants, c'est l'apprentissage de l'autonomie, c'est indéniable et c'est un effort supplémentaire par rapport à l'école classique.

Catherine : Et secundo, les enfants ont une vue d'ensemble sur le programme ; ça aussi, c'est positif, ça leur permet d'appréhender ce qu'ils apprennent au jour le jour différemment.

Bernard : Il y a aussi un autre aspect très positif, c'est un aspect d'ouverture par rapport aux parents. Qui connaît la vie de ses enfants au collège ? Ce qu'ils étudient ? Là, on participe, les enfants parlent beaucoup plus avec leurs parents et ceci sur des sujets différents et très intéressants.

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