Le "canot" (jonque)


Il s’agit une JONQUE de 12 mètres sur plan Dimitri LEFORESTIER. Elle a 15 ans et nous sommes les troisièmes heureux propriétaires. Elle est gréée traditionnellement avec 2 mâts inclinés vers l’avant (nous ferons au cours du voyage un article sur le maniement du gréement de jonque), avec des voiles beiges et un lattage en bambou comme il y a 3 ou 4000 ans en CHINE. Pour ceux qui aiment les chiffres, elle fait 11,94 mètres de long pour 4,12 mètres de large, 1 mètre de tirant d’eau dérive haute, 2 mètres dérive basse, elle pèse environ 12 tonnes en charge et possède une surface de voilure de 80 m².

le canot Les photos permettent de voir le pont où aucun obstacle ne viendra entraver quoique ce soit, pas de winches, pas de haubans, pas de rails d’écoutes et autres poulies. Un immense cockpit où 10 à 12 personnes peuvent prendre place et une surface de pont énorme permettant la pêche, le bronzage, la sieste et accessoirement de faire marcher le bateau. A l’avant de la jonque derrière le guindeau, se trouve une soute contenant les trois mouillages, les pare battages, l’annexe gonflable, les trois vélos, 160 litres de gazole en jerricans de 20 litres, les aussières, les amarres et plein d’autres choses. A l’arrière  une autre soute indépendante elle aussi des aménagements où se trouve l’outillage, les pièces détachées, le moteur de l’annexe, un réservoir d’eau de 100 litres, le panier à légumes et à fruit, le mouillage arrière, l’établi pliant, etc…une véritable caverne.
En descendant à l’intérieur, de part et d’autre de la descente, nos deux cabines, puis nous trouvons à bâbord le cuisine avec réfrigérateur, plan de travail en marbre, évier ( eau chaude et eau de mer), cuisinière à gaz avec four et grill, à tribord la table à cartes le long du bordé et le placard à cirés. Plus en avant le carré séparé en deux par le puits de dérive remontant à la hauteur de la table, nous y avons mangé à 8 ou 10 de fameuses choucroutes confectionnées par France dont tous les copains de RAMONVILLE se souviennent. A l’avant occupant toute la largeur du bateau, il y a la salle d’eau qui mérite son nom, il est possible de prendre une douche chaude debout sans se cogner à tout ce qu’il y a autour, le bac mesurant pas moins de 1 m sur 1,5m.
Nous avons bien sûr comme tout le monde ou presque une annexe gonflable mais ce ne sera pas le seule annexe. En effet, nous avons à bord, soit posé sur le pont pour les longues traversées ce n’est pas la place qui manque, soit suspendue dans les bossoirs qui sont en fait les supports de l’écoute de grand voile pendant les petites balades d’un mouillage à l’autre, une autre annexe. Cette second annexe qui est rigide est une « jonquinette »  tout en bois possédant un gréement de jonque avec des bambous comme sa grande sœur.
Et la soute à voile ? Comme toutes les jonques de cette taille, elle possède au minimum 2 voiles et au maximum 2 voiles. Devant ce grand choix, nous avons choisi à l’avant une misaine de 30 m² et à l’arrière une grand voile de 50 m². Ces voiles étant lattées de bambou, elles restent à poste bien sages dans leur « lazy bag », le plus grand bambou mesurant 6.5 mètres solidement ligaturé à la voile, c’était difficile de trouver un coffre approprié.
Dans un prochain article, nous ferons un peu l’inventaire de l’équipement et nous essayerons de justifier certains de nos choix. Et le choix de la jonque comment le justifions-nous ? ……….ben c’est facile……………….un coup de CŒUR.


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