Expertises


A chaque phase de l'achat et de la vie d'un bateau correspond un type d'expertise différent. Avant acat, avant assurance, après avarie etc...
Il est important de savoir ce qu'on veut obtenir et ce à quoi on peut s'attendre... et surtout les limitations de l'expertise.

Inspections et expertises :

Ce qu’il est utile de savoir avant de consulter un expert ou d’acheter un bateau.

Introduction générale : Les différentes sortes d’expertise :

Un bateau de plaisance représente un capital important, et est soumis à des risques souvent mal connus de ses utilisateurs (et pas forcément sous estimés). Il est souvent utile pour le propriétaire actuel ou futur d’un yacht de se faire assister par un expert.

On peut distinguer quatre sortes d’expertises :

- Le constat de dommages après accident.
- La pré-expertise ou inspection ponctuelle.
- L’expertise : Effectuée à la demande d’un particulier avant la vente ou l’achat d’un bateau neuf ou d’occasion
- L’inspection de condition et d’évaluation : Effectuée soit à la demande d’un particulier ou d’un assureur avant l’assurance ou l’allocation d’un prêt, soit par une société de classification ou un organe officiel pour l’attribution d’un certificat.

Nous ne développerons pas le constat de dommage dans ces pages. Il est en effet généralement soumis à des conditions bien définies stipulées dans les contrats d’assurance. Il peut occasionnellement être demandé par un particulier à titre de contre-expertise.

La pré-expertise et l’inspection ponctuelle portent sur un point bien défini. Dans le cas d’une pré-expertise, il s’agit de vérifier que le bateau répond aux conditions nécessaire pour subir une expertise, cela peut éviter de faire se déplacer un expert pour trouver un bateau impossible à expertiser, et ainsi éviter des coûts inutiles.

Une inspection ponctuelle peut porter sur divers points comme par exemple la présence d’osmose, la prise d’échantillons d’huile ou des compressions d’un moteur, la mesure des épaisseurs de tôles d’un bateau etc.…

Dans les lignes suivantes, nous nous intéresserons aux expertises complètes et aux inspections de condition et d’évaluation.

Expertise avant achat / vente

· But de l’expertise.
· Déroulement.
· Que coûte une expertise ?
· Evaluation du bateau.

1. But de l’expertise :

Le but d’une expertise est d’obtenir un maximum d’informations sur un bateau et son état avant de l’acheter. Le travail consiste en une série d’ inspections et de tests qui, contrairement à la croyance populaire, ne dépendent pas d’une batterie d’instruments sophistiqués, mais bien de l’expérience de l’expert, et de ses dons d’observation.

Pour résumer, l’expertise consiste à examiner autant d’aspects du bateau que possible sans le désosser complètement, et à essayer le fonctionnement de tous les systèmes. Il va de soi que l’on passera d’avantage de temps sur les systèmes principaux (lisez les plus chers). La coque et le moteur passeront avant le frigo et le percolateur.

2. Déroulement :

L’expertise consistera typiquement en trois parties : une visite statique à l’eau, une inspection à sec et un essai à la mer. Sans ces trois parties, l’inspection ne sera pas complète. Le planning est important, car il faut bien sur considérer les frais de mise à sec et à l’eau, ainsi que la disponibilité des installations.

L’essai à la mer doit se faire autant que possible dans les conditions d’utilisation normales du bateau. Il est peu pratique d’expertiser un grand voilier sur la Meuse. Le propriétaire du bateau doit s’assurer d’un équipage suffisant pour effectuer l’essai.

Nous encourageons nos clients à assister à l’expertise. Plus l’expert en sait sur l’expérience et les exigences particulières de l’acheteur potentiel, mieux il pourra le servir. Il n’est toutefois pas recommandé d’avoir un grand nombre d’amis présents à bord. Un grand nombre de travaux et de tests doivent être effectués en un temps relativement court et les distractions ne peuvent que nuire au résultat.

Essais moteurs et tests particuliers : Une expertise sera en général effectuée dans la journée. Il ne sera pas possible d’effectuer certains tests spécifiques comme expertise moteur ou mesures complètes d’humidité ou d’épaisseur de la coque. L’expert est en mesure d’évaluer si ces tests sont nécessaires, mais ils devront faire l’objet d’une expertise ponctuelle. Nous effectuerons sur place une inspection visuelle et les essais de performance. Pour les plus petits moteurs relativement récents, le coût de réparations éventuelles est inférieur au coût de l’expertise, on s’en tiendra donc là. Pour les grands moteurs, surtout d’un certain age, une expertise moteur est hautement recommandée.


3. Que coûte une expertise ? :

Un expert n’aura normalement pas de tarif fixe. Chaque bateau et les conditions dans lesquelles il doit être expertisé constituent un cas particulier. L’expert se fera un devoir d’établir, gratuitement et sans engagement, un devis pour une expertise. Il devra toutefois obtenir au préalable un nombre de renseignements concernant le bateau, son emplacement et les facilités disponibles.

A l’exception des grands navires, le prix indiqué sera basé sur une journée de travail. Il est possible que des éléments hors de notre contrôle imposent une plus longue période, ce qui modifiera le coût final de l’expertise. Voyez les conditions du devis.

Normalement, la personne qui demande l’expertise (souvent l’acheteur potentiel) devra payer les frais d’expertise, ainsi que les frais de mise à sec et remise à l’eau si nécessaire. Le propriétaire du bateau devrait assurer la présence d’un équipage et les frais de carburant, ainsi que les éventuels frais de peinture si l’expertise requiert une mise à nu partielle de la coque.

Il est important de noter que l’expertise n’est pas terminée tant que le rapport n’est pas établi. Il est naturel pour le client de vouloir les résultats de son expertise le plus rapidement possible. Toutefois, il serait préjudiciable à la qualité du rapport de l’établir immédiatement à la fin d’une dure journée de travail. L’expert doit avoir le temps de collationner ses notes et éventuellement de faire certaines recherches supplémentaires.

L’expert donnera souvent une opinion orale à la fin de l’expertise, toutefois, il n’est pas recommandé de prendre une décision basée sur cette seule impression.

4. Evaluation du bateau :

Contrairement à l’impression générale, l'expert n’est pas bien placé pour déterminer la valeur marchande d’un bateau. En l’absence d’un marché de masse comme c’est la cas pour l’automobile, le prix d’un yacht reste essentiellement déterminé par l’offre et la demande. Un courtier est beaucoup mieux placé par sa connaissance du marché, mais même lui peut être trompé par les coups de cœur des acheteurs, d’autant plus que les vendeurs tendent à surévaluer l’importance de certains travaux effectués.

Le travail de l’expert est toutefois essentiel. Une fois que l’acheteur a mis, en fonction d’éléments subjectifs, une valeur sur un bateau, l’expert pourra lui donner une idée très précise des défauts à rectifier, et donc des frais à consentir, avant que le bateau soit dans l’état que l’acheteur espère ou attend.

Il ne faut pas confondre l’expertise avec une inspection d’évaluation, lors de laquelle l’expert approuvera la valeur d’un bateau au fin d’assurance ou de prêt, non pas sur base de sa valeur marchande, mais sur base du risque constitué par la condition de navigabilité du navire. Dans ce cas, de nombreux éléments esthétiques ou auxiliaires qui constituent des défauts en cas d’expertise seront laissé de côté.


Inspection de condition ou d’évaluation :

Cette inspection est une forme limitée d’expertise qui a pour but de donner une idée générale de la valeur contractuelle d’un bateau. Cette valeur est différente de la valeur de marché en ce sens qu’elle dépend très précisément des termes d’une convention d’assurance ou de garantie de prêt.

Outre la valeur du bateau, l’inspection a pour but d’évaluer le risque représenté par l’attribution de cette valeur, basé sur la condition présente.

Exemple : Un bateau vaudrait intact 1 million, mais un passe coque (dont prix 10.000 francs) est dangereusement endommagé. La valeur marchande serait en théorie de 990.000 francs. Mais dans ce cas, le risque sera établi à 100% et la valeur assurable est nulle tant que la réparation n’est pas effectuée.

Le rapport comprendra une description complète du bateau, incluant tous les éléments qui en font la valeur marchande, mais les éléments moins importants pour la sécurité seront moins testés que lors d’une expertise d’achat.

Ce que le rapport comprendra en plus des défauts notés lors d’une expertise, est une évaluation du délais dans lequel ces défauts doivent être remédiés pour que la navigabilité du yacht ne soit pas compromise. Ce délai peut aller de immédiatement à une période raisonnable s’étendant jusqu’au prochain carénage.

Il est ainsi possible aux assureurs et banques de soumettre la validité de leurs contrats à des conditions incluant la correction des défauts dans les délais prescrits.

Le rapport d’inspection ne constitue pas un certificat, toutefois, la présence et la validité d’un certificat de navigabilité ou de classe sera notée et sera une partie non négligeable de l’évaluation du risque.

Quand un bateau ne passe pas bien l’inspection :

Il est important de noter que si un acheteur fait expertiser un bateau, l’expert est tenu d’indiquer sans complaisance tous les défauts rencontrés. Cela peut poser un problème dans le cas de bateaux abîmés ou à restaurer pour lesquels l’acheteur souhaite obtenir un prêt.

Il est possible d’effectuer une expertise limitée de risque portuaire qui permettra d’assurer le bateau pour la durée des travaux, à condition qu’il ne navigue pas.




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