Le tour du péloponnèse


Le Péloponnèse en Grèce est ce long triangle qui s’enfonce vers la Crête. Encore un peu épargné par le grand tourisme, pas trop envahi par les flottilles et autres bateaux de location, c’est un pays un peu rude et encore sauvage habité par des gens droits et encore honnêtes.

Les plaisanciers préfèrent couper à travers le canal de Corinthe pour s’épargner une navigation parfois longue et parfois difficile voire très difficile autour des trois caps. Le pays réserve encore des trésors de beauté et de calme mais c’est le début de la fin. Profitez-en pendant que c’est encore possible, les promoteurs et les touristocrates commencent à y sévir là aussi hélas !

le tour du peloponnese


Dans quel sens faire ce tour ?

A partir de l’ouest de la baie de Patras :
Soit dans le sens des aiguilles d’une montre, soit le contraire.

Dans le sens des aiguilles d’une montre :

Avantages : Petites étapes au début, belles escales tout de suite, vent souvent portant ou absent en descendant vers le cap Maléas.

Inconvénients : Vents parfois durs de face dans la baise de Patras et de Corinthe. Attente sur ancre ou dans le port de Corinthe avant d’entrer dans le canal avec parfois une mer très dure par fort vent d’ouest.
Passage du cap Maléas parfois très dur voire impossible par vent d’ouest, passage du cap Tainaron parfois dur par vent d’ouest ou en fin de journée.
Remontée de la côte ouest du Péloponnèse presque toujours au près et étapes parfois un peu longuettes.

Dans le sens inverse des aiguilles d’une montre :

Avantages : Début de croisière avec des vents portants agréables et réguliers. Pas ou peu de vent d’est le matin puis vent portants d’abord ouest puis nord ouest forcissant jusqu’à 5 parfois 6 dans la soirée.
Passage des caps le plus souvent au portant par vent d’ouest. Mais attention au dernier, le cap Maléas qui peut cacher du Meltem très fort vent de face avec mer très dure.

Inconvénients : Parfois remontée le long de la côte Est au près contre un vent fort. Il faut mieux attendre que ça se calme.
Pour moi le principal inconvénient est de sortir du canal de Corinthe le soir avec un vent qui risque d’être fort de face avec une mer déferlante. Seule solution aller au port de Corinthe avec déferlantes de travers. Un bon moteur est souhaitable pour sortir du canal.

Voici un survol rapide des principales escales. Elles sont indiquées en bleu sur la carte, la couleur rouge veut dire que nous n’y sommes pas allés.

J’ai choisi de décrire dans le sens des aiguilles d’une montre, je le connais mieux que dans l’autre sens et pourtant je préfère l’autre sens.

Petala
Une grande baie assez bien protégée avec peu voire très peu de fond par endroit. Très bon fond de vase pour l’ancre avec posidonies parfois. Eau assez trouble mais bien tiède. Aucun ravitaillement. Une grotte peut se visiter sur la falaise. On trouve des oursins après l’entrée à babord en entrant. Souvent calme avec peu de bateaux et beaucoup d’eau autour. Il arrive souvent que des chèvres viennent escalader la falaise.
Nous aimons bien.


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Mesolongion
Pas facile de trouver l’entrée sans une bonne carte surtout électronique car le paysage est plat et les bouées petites. L’approche en venant de l’ouest demande de faire un écart un peu au sud car le fond est très peu éloigné et il est tentant d’aller tout droit.


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De jolies cabanes colorées et fleuries souvent sur pilotis après l’entrée à tribord. Attention ! Nombreux baigneurs dans l’entrée et souvent dans le chenal. Le port est quelconques, avec parfois des cargos, nous préférons nous mettre sur les pontons isolés au milieu mais ils n’y sont pas toujours.
On peut trouver de l’eau au bord du quai à tribord en arrivant là où se trouvent beaucoup de bateaux ; évidemment.

La ville plus loin est jolie.

Remarquable : Des tortues de mer de bonne taille vivent dans le port, il faut observer attentivement car elles sont très discrètes. On peut confondre la tête avec celle d’un baigneur car il y en a là aussi. L’émersion ne dure que le temps d’un souffle.
En 2008 nous en avons vu trois ensemble au moment où les pêcheurs rentraient et jetaient des poissons à la mer en matinée vers 9 heures.

Nous aimons assez mais il ne faut pas se mettre au quai à gauche en arrivant à cause de nombreux chiens bruyants. On entend aussi parfois de la musique genre boîte de nuit le soir pas loin du robinet.

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Le pont de Patra Un beau grand pont financé par l’Europe. Il y a encore des ferry qui traversent et quand on passe il faut y faire attention.

Patra
Il y a un port de Plaisance à Patra, pas loin des énormes ferry. Patra est l’une des plus grandes villes de Grèce, très vivante, tous commerces mais aussi énormément de migrants clandestins qui guettent une occasion de passer en Italie et qui traînent en troupes sur les quais. Un ami qui y est passé n’a pas trouvé ce port là bien.
Nous ne connaissons que du côté ferry pour aller à Venise puis en France.

Navpaktos
Très petit port très joli mais super encombré, nous n’y sommes pas allés, trop de monde et de chaînes dans tous les sens. Le mouillage extérieur est souvent remuant.


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Trizonia
Belle escale dans une marina gratuite jamais finie et sans commodités, quand il n’y a plus de place dedans, ce qui est fréquent, on peut se mouiller en rade dehors c’est bien abrité mais attention aux orages. Il y a souvent beaucoup de monde mais c’est vivable. Dans le port, on peut parfois ravitailler en eau car il y a des robinets cachés sous les plaques en fer pas loin du quai. Ils sont parfois fermés.

Le village est très joli et les restaurants sympathiques avec un beau coup d’œil.
On peut faire de belles ballades à pied.
Des bateaux viennent hiverner ici l’hiver car c’est gratuit, mais il faut connaître quelqu’un pour surveiller les amarres.
Nous aimons bien.


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Galaxeidi
Joli petit port bien abrité, le village est intéressant sans plus. On peut se mouiller en rade sans problème. On paye en pleine saison mais pas toujours ! Il y a parfois un grec en mobylette qui se fait passer pour un gars du port et qui vous dit où aller et comment s’amarrer. Il n’y connaît rien mais est gentil et serviable. Il se fait évidemment un peu payer. On peut se ravitailler en gasoil par camion mais je n’ai pas fait attention pour l’eau.

Il y a une petite crique au sud à Anémokandi qui peut mériter une nuit de mouillage mais il y a des fermes marines pas très loin, ainsi qu’un gros centre de vacances au fond.
Sympa.


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Itéa
Port assez vaste où l’on peut se mettre le long de la jetée à l’intérieur. Parfois on paye, parfois non. On peut se ravitailler en eau en faisant du portage de bidon (faire travailler les enfants et les invités) les robinets sont un peu cachés le long des bâtiments des douanes. On peut se faire ravitailler en gasoil par une camionnette mais son moteur est si bruyant qu’on ne sait quand ça va déborder, préparer du liquide vaisselle à l’avance pour disperser en cas de pollution accidentelle. Les Grecs n’aiment pas ça et les flics peuvent coller une amande sévère.

Cet endroit n’a d’intérêt que par la proximité de Delphe qu’on peut rejoindre en bus. C’est une vaste usine à touristes mais ce sont des ruines intéressantes. Cependant les ruines Grecques ne valent rien à côté des ruines Turques. Si vous avez le temps, attendez d’être rendus en Turquie.


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Antikyra
Petit port n’ayant qu’une petite jetée avec peu de place et beaucoup de fond. On y est très bien et on y trouve eau et électricité gratuite. Le soir les enfants viennent jouer sur le phare et la torpille exposée là alors que les parents et ancêtres marchent en parlant fort en regardant les bateaux. Il y a des bancs sur lesquels les plus anciens se posent et discutent (très fort) jusqu’à passé minuit. Tout le village se retrouve sur la jetée le soir.
Nous avons bien aimé mais peu dormi.


Ioannis
Nous n’avons pas tout vu. Il y a un micro port à Ioannis même, qui semble amusant. Nous sommes allés plus loin à l’ouest nous mouiller devant une petite plage de gros sable. Nous y sommes allés plusieurs fois et n’y avons vu qu’un bateau anglais et quelques rares barques de pêche. Le fond descend très vite et on ne peut se mettre partout. On y trouve de bons oursins mais aussi des gros violets pas bons. Il y a souvent un ou deux cargos à un mile ou deux dans l’ouest qui sont amarrés pour charger au quai.

Un très grand calme et de l’eau claire et tiède.
Nous avons bien aimé.

Alyki
Petit village à 5 miles à l’est au fond de la baie. Petite jetée toujours pleine mais on peut mouiller et aller ravitailler juste devant.

Les îles Alkyonides
Quelques îles que nous avons trouvé sans intérêt, abri médiocre, ferme marine pas loin, roches sombres et fond pas accrocheur. Quelques bâtiments parfois en ruines n’arrangent rien.
Nous n’avons pas aimé.


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Le canal de Corinthe
Venant du large il ne se remarque pas beaucoup mais on peut voir un mât de pavillon. Par temps maniable les bateaux se mouillent à côté de l’entrée (au nord) et attendent qu’on leur fasse signe d’entrer. Bien observer les pavillons et les feux.

Par fort vent il vaut mieux se réfugier au port de Corinthe car à l’embouchure du canal les fonds remontent beaucoup ce qui favorise les déferlantes alors que le vent qui a eu touts les baies de Patras et Corinthe pour prendre son élan, souffle parfois très fort.

Dans ce sens là on paye en sortant à droite, il y a un quai d’accostage. En 2009 c’était 145 euros pour un bateau entre 10 et 11 mètres. Ils demandent les papiers.


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Korphos
Premier abri sérieux en venant du canal. Ou dernier abri sérieux avant d’attaquer le canal dans l’autre sens. Il y a un ou deux pontons de restaurants. On s’y met cul à quai sans ancre car il y a des pendilles. On peut y avoir de l’eau douce en demandant à une taverna.
On peut aussi se mettre à l’ancre mais il faut bien chercher car les fonds sont assez importants par endroit sinon les corps morts occupés prennent la place.
J’ai remarqué des douches sur la plage donc on doit pouvoir trouver de l’eau, il doit bien y avoir un robinet caché quelque part si on ne veut pas aller au ponton des tavernas.

Nous avons trouvé ça sympa mais quelconque.


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Epidavros (ancien)
Il y a rarement de la place devant le quai même en moyenne saison mais nous avons trouvé un bon mouillage dans la baie juste avant. On peut y prendre un bus ou un taxi pour aller visiter l’Amphithéâtre de Epidaure ainsi que les ruines autour. Très bien conservé l’amphi démontre qu’il n’est pas besoin de débauche de watts pour se faire entendre. Du milieu on entend tout parfaitement bien et inversement. C’est une merveille d’acoustique.

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Mais mieux vaut arriver le plus tôt possible il y a dès 10 heures des fournées de car qui dépotent des centaines et des milliers de visiteurs.
Nous avons bien aimé.


Nous ne connaissons pas Méthana dont on nous a dit du bien sauf pour l’odeur d’œufs pourris, mais le port était plein à chaque fois qu’on s’en est approché.

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Poros
Une baie bien abritée et une petite ville adorable bien que très touristique. Les quais devant la ville ont parfois une place de libre avec eau et électricité.
Nous préférons nous mouiller dans un repli de la baie à l’ouest. La petite anse des Russes avec sa petite chapelle sur la petite île au milieu est délicieuse bien que parfois encombrée.

 


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Plus à l’ouest moins de bateaux mais en revanche des skieurs nautiques qui aiment passer au ras des bateaux. Remède, tendre une longue amarre à terre et laisser filer du mouillage en se rapprochant de la terre.

On y trouve de belles décharges libres à ciel ouvert, on se croirait en France dans les années 70.
On aime bien quand même.

Nous ne nous sommes pas approchés de Ydra qui débordait de vedettes ferries et autres petits cargos. Mignon peut-être mais pas aux prix de trois ou quatre rangées de bateaux au quai.


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Porto Helli ou Cheli ou Kelli
Un très bon abri avec des anses latérales intéressantes. Hélas un va et vient continuel de vedettes de toutes tailles toujours à très grande vitesse jusqu’au bout rend ce mouillage désagréable en haute saison. Il y a des taxis bateaux moteur jaunes qui sillonnent les baies jour et nuit pleins ou vides d’ailleurs. Quand nous y étions nous avons aussi été dérangés par une sono démentielle sur l’île en face à plus de deux miles.

Il y a des pontons pleins de bateaux à l’intérieur, c’est devenu une marina.
Nous aurions bien aimé il y a 20 ans sans doute.


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Ermioni
Une escale agréable dans ou en dehors du port selon la place. On peut y avoir de l’eau après 9 ou 10 h du matin. Village pas très typique mais sympa quand même. On peut y ravitailler mais que de monde ! Surplombant la baie une grosse église orthodoxe fait parfois entendre des chants religieux. Désolé mais ils ne sont pas très harmonieux.

On a aimé malgré les hydroglisseurs assez bruyants et puants.

Dokos
Une île en face Ermioni avec une belle anse et dedans une autre plus petite. Nous avons bien aimé la petite mais attention il y a une grosse chaîne mère en plein milieu à 7 m de fond. Une bouteille de plongée peut être utile. Avec un DI on peut, avec prudence, s’enfoncer relativement loin et c’est joli.

Très calme, nous avons bien aimé.

Les baies et anses avant Navplion : Nous ne sommes pas allés mais les copains nous en ont dit du bien sauf qu’il y aurait des fermes marines.

Navplion
Nous ne sommes pas allés, ce serait très chouette, mais les copains Suisses qui nous précédaient nous ont dit que les égouts débouchaient sur les mouillages et dans le port. Ils n’ont pas aimé. Mais pour des Français habitués un peu à tout ça doit pouvoir faire.

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Kiparissi
Une grande baie pas trop abritée entourée de hautes montagnes mais le petit quai avec sa chapelle est bien abrité et la chapelle très mignonne. On peut probablement mettre 3 voire 4 bateaux le cul au quai avec mouillage par devant mais il y a un sacré fond.

 

 

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Comme dans beaucoup de petites chapelles Grecques, il y a une boîte avec une lampe à huile. Je n’y connais rien en religion orthodoxe mais j’avais l’intention d’allumer la lampe à huile pour faire joli quand un couple d’indigènes à pied m’a précédé.

Le coin, isolé au milieu de la forêt est délicieux mais je suppose qu’il doit être plein en haute saison. Trop mignon ! Nous avons beaucoup aimé.

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Gerakas ou Yerakas C’est pareil
Un bon abri qui s’enfonce dans les rochers comme un aber en Bretagne. Peu de touristes, peu de places et peu d’eau au fond, ça doit être super avec un DI. Mais on tient très bien à l’ancre au milieu du chenal.
Nous avons bien aimé.

 

 

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Monemvasia
Une ville fortifiée sur un rocher presqu’île qui devait être une île dans le temps. On peut se mouiller selon le vent à la racine de la presqu’île au nord ou au sud. Il existe une micro marina souvent pleine mais très mal abritée en cas de coup de vent surtout d’Est. Il est bon alors de déménager avant la casse et d’aller se réfugier derrière le cap Kremmhidi à 3 miles au N.

 

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Il y a un monde fou à visiter la vieille cité mais elle en vaut la peine. Des voitures sont stationnées tout au long de la route d’accès mais on peut prendre un minibus.
Si vous arrivez à trouver l’accès à la vieille ville du haut et à sa cathédrale Ste Sophie (là aussi) vous y trouverez un coup d’œil spectaculaire.

Nous avons bien aimé.


Le cap Maléas 550 m.
C’est un rude morceau à franchir mais le matin tôt, si la météo est bonne ça se passe tout seul au moteur… Si ça ne va pas le demi-tour s’impose.

En se présentant tôt le matin on bénéficie très souvent d’un petit vent portant jusqu’au cap et après c’est du près souvent pas trop sévère… Mais pas toujours !

Cythère ou Elaphonisos ?
En effet la distance pour aller depuis Monemvasia à Diakophty sur Cythère est la même que pour aller à Elaphonisos.

Dans le sens Est Ouest : je pense que Diakophty est moins intéressant que Elaphonisos car l’étape suivante est plus longue.

Dans le sens Ouest Est : je crois qu’il est préférable de partir de Diakophty sur Cythère car comme on est au large on sait tout de suite comment est le vent alors qu’a Elaphonisos on ne le sait qu’en arrivant au cap Maleas, et faire deux heures de route pour rien s’il faut faire demi-tour est pénible.

Perso je n’envisagerai pas le passage du cap Maléas à plus de force 4. Bien sûr que c’est encore possible ! Mais le vent monte très vite dans ce coin là et il n’est pas bon de s’éloigner de ses bases.

Il y a là un gros passage de cargos, ferry et autres chalutiers. Faire attention !

Il y a un monastère habité d’où les moines surveillent le passage. On peut imaginer facilement qu’en cas de coup dur ils ont une ligne directe avec Dieu ! C’est rassurant, non ?

Nous avons passé ce cap là seulement 4 fois dont trois par calme plat et une avec du 8 pendant ½ heure ce qui lève alors une mer très pénible.


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Diakophty sur Cythère
Petit port de ferry avec quelques barques de pêche cachées derrière une jetée où il n’y a pas de profondeur. Le mouillage tient bon sur du sable assez dur, l’eau est très claire couleur lagon bleu et si le vent monte on peut faire demi-tour pour se réfugier derrière la presqu’île, si c’est plus sérieux on descend plus bas se réfugier à Avlemonas.

Il n’y a que quelques rares petites tavernas et aucun ravitaillement. A terre on trouve sur les rochers des traces du mazout qu’un petit cargo échoué sur une île plus bas a laisser filer il y a quelques années. Le port est une plage port au sable doré et fin qui descend en pente douce. Un délice pour les enfants.

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Dans le sud de l’île on peut se mouiller à Ormos Kapsali mais c’est très souvent rouleur, il reste parfois des places à quai en pendille mais je ne connais pas.

Il faut très probablement dégager d’urgence par vent de sud.

Nous avons bien aimé.


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Elaphonisos
C’est l’étape habituelle classique.
On trouve paraît-il, parfois de la place aux jetées du port sinon on reste à l’ancre devant mais par fort vent de NE (Reste de Meltem) le vent catabatique tombe comme une enclume sur les bateaux et c’est vite l’enfer. Par vent d’ouest l’abri est bon.
Dans le sud ouest il y a deux baies. Elles ne sont pas abritées des vents d’ouest fréquents mais très bien des vents d’est.

Le fond de sable blanc rend l’eau bleue lagon et elle est bien tiède. D’ailleurs il y a pas mal de monde à y venir mais ça reste jouable.

L’ennui des deux baies du sud ouest est que le vent tourne la nuit et met les bateaux en travers des vagues qui sont générées soit par les cargos qui passent pas loin ou par le vent d’ouest au lointain. Se mouiller sur deux ancres, une devant et une derrière pour forcer le bateau à être face aux vagues aide à bien dormir.

Nous avons bien aimé.

La passe du nord d’Elaphonisos :
A moins d’avoir un DI avec un faible tirant d’eau je n’en vois pas l’intérêt. On peut y abîmer voire y perdre son bateau.

Plytra
Il paraît qu’on y trouve les ruines sous-marines d’un village englouti. On y trouve surtout un monde fou à cause des centres de vacance pas loin, musique et teuf teuf à tous les étages et il n’y a jamais de place à la petite jetée au milieu des pêcheurs

Nous n’avons pas pu nous y arrêter.


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Gytheion (Gythion ou Ythion)
Petite ville sympa avec un petit port souvent très plein mais on peut y trouver de l’eau douce. Les ferries y viennent se poser par l’extérieur de la jetée le cul au quai.

On peut se mouiller devant les restaurants entre la terre et la petite presqu’île boisée.
Manger à la taverna en regardant son bateau pas loin est délicieux, de plus on remarque les jeunes indigènes qui passent et repassent avec leur voiture pour draguer. On sait qui va passer avant de voir la voiture grâce à la musique tonitruante qui en jaillit à plus de 200m. De quoi devenir fou.

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Avec l’éclairage du matin l’endroit est joli. Ravitaillement courant assez facile.

Nous avons d’autant plus aimé que le vent dehors soufflait comme un fou.

 

 

 

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Skoutari
Une baie ouverte au sud est avec deux petites criques à l’intérieur. Il faut changer de côté quand le vent change.
C’est pas mal sans plus et nous n’avons pas trop aimé.

 

 

 

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Porto Kayio
Un bel abri d’aspect sauvage avec un tout petit village en bas et des villages austères sur les hauteurs. L’endroit est beau mais l’abri nul par vent de NE ce qui n’est pas fréquent. Dans ce cas on peut se remonter dans l’anse abritée au nord mais il y a peu de place (peut-être 4 bateaux maxi !) et le fond descend vite. Le vent de terre apporte la visite d’abeilles agressives.
Le mouillage recommandé à Porto Kayio est au sud, pas loin de la petite jetée, c’est vrai que là le fond croche bien et les vagues sont plus dociles. Hélas ! le coin est presque toujours pris par des pêcheurs ou d’autres voiliers.
Le mouillage à Porto Kayio, vous l’avez compris n’est pas très bon, le fond est dérapant et il faut être vigilant sur les alarmes mouillage quand la nuit est ventée.

Ne vous mettez pas devant la plage au fond en face la passe d’entrée sauf si le vent est tout à fait en face. En général, on s’y retrouve par le travers des vagues.

En cas de fort vent d’ouest le vent suit alternativement soit la vallée du Nord Ouest soit celle du Sud Ouest si bien qu’à peine le bateau mis face au vent il se trouve pris par le travers par le vent de l’autre vallée. Un très sérieux mouillage s’impose ainsi qu’une veille attentive la nuit car si vous ne dérapez-pas il se peut que les autres si !

De tout petits commerces et un mini market mais jusqu’ici pas d’eau pour les cuves du bord.
Nous aimons beaucoup mais il faut être prudent.
Nous avons vu plus au sud des bateaux mouillés dans les anses ouvertes au SE. Il y a peu de monde et les fonds tombent vite mais c’est sans doute jouable sauf vent secteur sud.


Le passage du cap Tainaron
D’Ouest en Est se fait le soir car les abris précédents sont éloignés. Le vent est très souvent de secteur Ouest montant le soir à 5 et 6. Au portant ça va, le courant porte dans le sens du vent le plus souvent..

Dans le sens Est Ouest il est bon de partir tôt de Porto Kayio car le vent est soit nul soit portant. Le passage du cap se fait le plus souvent au moteur si on est tôt.

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Kalamata
Dans le haut du golfe, c’est une ville assez importante pour la Grèce et on y trouve à peu près de tout. Les olives y seraient les meilleures du monde, ce que je crois aussi.
Du sud au nord c’est assez amusant mais en été presque toujours le vent devient portant même s’il est orienté Nord Sud ailleurs.

Le plus difficile consiste à trouver l’entrée du port.
Il y a le port commercial à l’Est mais qui n’est pas pour la plaisance. La marina est plus à l’ouest mais on entrée se voit très mal car feux tout petits et ridicules. Une bonne carte est utile, on peut repérer les mâts des voiliers à l’intérieur. On entre de l’Ouest vers l’Est et il ne faut surtout pas rentrer par grosse mer de secteur Sud et pire Sud Est. Les vagues déferlent alors dans l’entrée peu profonde (environ 3 m max)

le tour du peloponnese

En louant une voiture on peut visiter le Manhi cette pointe montagneuse qui descend vers le cap Tainaron. Paysages sauvages et rudes avec de très vieilles églises byzantines.

L’été le port est horriblement chaud. L’hiver les tempêtes de Sud sont terrifiantes. Les visiteurs sont mis au ponton E un peu à droite en face en arrivant.

 

le tour du peloponnese

Il y a pas mal de bateaux qui y hivernent mais à sec. L’hivernage sur l’eau est possible mais pas trop protégé de sud. Nous y avons passé deux hivers habités et sur l’eau. C’est très sympa mais les vents de sud refroidissent très sérieusement les enthousiasmes.

Le team est sympa et assez cool.



Pétalidion
A dix miles dans l’Ouest un tout petit port avec peu de fond mais on peut se mouiller en rade devant à l’abri des vagues d’un léger vent de sud. Mais ça ne vaut pas tripette.
Beaucoup de camping cars y passent la nuit. Il m’a semblé y voir, de loin, des gradins… Pour qui ? Pour quoi ? Pour du bruit certainement.

Aghios Andreas (36°51’48.90 N 21°55’22.64 E) :
A quelques miles au nord de Koroni, un petit port amusant et sympa mais nous ne l’avons vu que depuis la voiture. Le port ne peut pas accueillir de trop grands bateaux.

Coroni ou Koroni
C’est sympa de loin mais ce n’est pas un vrai port. On se met en général à l’ancre dans le nord de la presqu’île mais le vent tourne souvent la nuit pour venir de la plus haute montagne dans le NNO. Le mouillage devient alors remuant voire très remuant.
On peut se mettre avec prudence dans le sud de la presqu’île mais alors c’est le soir que ça remue et ça continue souvent jusqu’au matin. Nous n’avons pas apprécié le mouillage remuant.
Certains disent s’être mis du côté Est de la jetée qui serait abrité du nord et du sud. C’est possible mais je ne m’y risquerais pas, les orages par ici sont fréquents et ne laisseraient pas trop de temps pour se dégager. Mais c’est une idée !


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Méthoni
Un joli mouillage sur du sable blanc devant une superbe ruine de château Byzantin. Il y a souvent pas mal de bateaux au mouillage ainsi que des pêcheurs et des nageurs qui passent. Tout le monde s’entend très bien.
La baie est assez ouverte au sud, il faut donc se montrer prudent avec la météo mais en été c’est assez rare.

L’eau y est très transparente et sur le fond de sable blanc on se croirait dans un lagon bleu. La ruine du château à côté est éclairée la nuit et donne du cachet à ce mouillage sympathique.

L’île de Sapientza
Attention ! non seulement les C M 93 n’indiquent pas grand chose mais en plus la trace passe sur la terre. Il doit y avoir 200 m d’écart de positionnement. Erreur de cartographie.

C’est une île au sud de Méthoni où l’on peut s’abriter au mouillage. Il y a deux fermes marines qui prennent de la place mais on peut se mouiller quand même au sud sur ancre avec un bout à terre car peu de place. Les pêcheurs locaux viennent souvent préparer leurs lignes et leurs filets, amarrés sur un vague corps mort devant. Ils ont toujours été très discrets, ils disent bonjour, ne font pas de bruit, ils arrivent et ils partent doucement pour ne pas gêner les plaisanciers. Ils sont très bien, quand on voit les pêcheurs de par chez-nous après ça, le contraste est très violent.
On peut voir des espèces de grandes chèvres avec des cornes géantes, des Ibex probablement qui viennent brouter je ne sais quoi au bord de l’eau.

Le mouillage dans la partie nord est plus profond mais aussi un peu moins calme et un peu moins abrité.

Attention ! le mouillage sud m’a paru glissant la dernière fois, peut-être l’accumulation des déjections des poissons de la ferme marine à côté. Il faudra vérifier la tenue de votre ancre si vous y allez.

Il y a une grande promenade à faire à terre vers le centre de l’île où apparaît parfois un petit lac d’eau douce quand il à beaucoup plu.

Nous avons bien aimé.


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Pylos
A une dizaine de miles au nord de Méthoni. La passe d’entrée est large et on peut voir de très grandes grottes sur le côté extérieur nord.
Le port de pêche est possible mais trop souvent plein et avec peu de fond et pas abritée du vent de l’après-midi. La marina est beaucoup mieux mais il n’y a pas souvent beaucoup de place. Une pancarte à l’entrée indique qu’il faut téléphoner à je ne sais qui. Pas la peine, ça ne sert à rien. L’intérieur est très chaud sans vent. On se met souvent à couple sans que ça gène. L’entrée côté jetée peut être remuante par vent de Nord et même très remuante. On trouve de l’eau en allant vers la ville avec des bidons aux toilettes. On trouve pas mal de ravitaillement en ville mais ça n’est quand même pas Athènes ! Heureusement
Pour trouver de l’eau on peut aussi aller (avec le bateau) au coin nord du port de pêche à l’extérieur côté Est. On voit une boîte en fer rouillé qui abrite une vanne pour l’eau. Soit on demande le responsable qui vient parfois soit on glisse sa main dans le trou de rouille pour tourner la vanne. Il y a des tuyaux.

La baie est assez grande avec une île au milieu. La profondeur est importante sauf dans le nord où l’on peut se mouiller sur du sable ou des posidonies. Attention ! y a très peu de fond sur le côté Est de la baie.

Depuis le mouillage on peut accéder à la plage de sable doux qui descend lentement dans l’eau tiède et claire. Il y avait peu de monde ici entre 2006 et 2009. Mais il se construit un village entier pour les touristes pas très loin hélas.

C’est ici qu’a véritablement commencé la guerre d’indépendance Grecque contre les Turcs. Une flotte Anglo/Franco/Russe y a détruit la flotte Egypto/Turque en massacrant 6000 marins. On trouve des stèles commémoratives sur l’île Sfaktiria qui ferme la baie à L’ouest. Il y a même un morceau de territoire Russe.


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Au nord de la baie, le château de Nestor est une jolie ruine moyenâgeuse. Parfois dangereuse car pas entretenue.
Au nord nord est de la baie une grande lagune qui sert de réserve naturelle. Nous y avons surtout vu des aigles et des flamants roses. Entre le château et le lagune un peu plus au nord une superbe anse genre lagon bleu, l’anse de Navarino. Je vous la recommande mais à pied car l’accès en bateau ne me paraît pas inutilement risqué. Vagues l’après-midi et pas trop de fond. Il faut y aller à pied à travers les dunes en prenant soin de la nature qui est protégée.

Nous avons adoré.

Kiparissia
C’est un port à une distance raisonnable de Pylos quand on ne veut pas naviguer trop longtemps au près mais je ne connais pas. Il paraît que maintenant l’abri ne serait pas trop mauvais.

Katakolon
Une marina pas très belle à l’abri d’une pointe. L’abri y est plus que médiocre par vent de sud à Est ce qui est rare. Le port est devenu stupidement payant. L’eau n’y est pas potable, il devrait y avoir du courant électrique maintenant, on a vu les bornes.
Il est beaucoup plus intéressant de se mouiller en dehors du port dans le nord de la jetée nord par 3 mètres de fond. Il y fait moins chaud et le paysage se laisse regarder. Le fond croche bien, sable dur.
La plage sert aussi de route aux motos et aux voitures locales.
Il y a un parking pas loin de la marina qui sert aussi l’été pour les cirques, les représentations musicales et autres jeux bruyants. Une fois nous avons eu le droit d’entendre les échappements libres de motos et de voitures faisant des courses commentées avec des haut-parleurs géants. Même avec des boules Quies c’était dur à supporter.

Dans le port arrivent d’énormes ferries qui dépotent leurs 3 ou 4000 clients dans des cars qui vont visiter les ruines d’Olympie.

le tour du peloponnese

le tour du peloponnese

Renseignez-vous pour savoir quel jour il n’y a pas de ferry et ainsi, en louant une voiture (pas très chère) vous serez plus au calme pour la visite.
Olympie n’est pas spécialement intéressante mais on peut y marcher à l’abri des oliviers.

Killini
Un port de pêche légèrement amélioré. A l’abri de la jetée nord on se met à couple par deux ou trois parfois plus. Il y a de l’eau et de l’électricité. On n’a rien payé.
Attention ! On ne peut pas se mettre trop près de terre au mouillage à l’extérieur, il n’y a pas d’eau et ça ne se voit pas.

Le port d’à côté est plein de ferry pour Zantes et autres îles au large.

Nous n’y avons rien trouvé de tellement intéressant mais on y est à l’abri sinon ça peut paraître long d’aller au port suivant.


Voilà, j’ai fait le tour, je n’ai pas tout vu loin de là, ce sera peut-être à vous d’aller y voir.

Bonne nav !




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